Nominations politiques ?

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Suite à la brève Manque d’ambition et particratie, un lecteur attentif du blog a fait remarquer, dans un commentaire très étayé et interpellant, qu’il n’y a aucune preuve que la nomination de l’administrateur délégué de la Fondation Kanal (Citroën) soit politique. Il a raison et s’il n’en est rien, je prie Jean-François Leconte de bien vouloir m’excuser de n’avoir pas respecté sa présomption d’innocence.

Je regrette de ne pas disposer du temps nécessaire pour investiguer davantage cette affaire, parce que s’il n’y a pas de preuves, il reste à tout le moins des suspicions, lorsque l’on sait que Yves Goldstein, ancien chef de cabinet de Rudi Vervoort et Laurette Onkelinx, a été mis à la tête de la Fondation (après quel concours ?) et que deux autres attachés de cabinet viennent d’y être nommés après un  concours assez discret.

Ce ne sont évidemment pas les dénégations de la Fondation Kanal – contrôlée par le gouvernement – qui suffisent à éliminer le doute et à justifier l’absence de grandes pointures du monde culturel dans ce projet phare. S’il n’est pas exclu que des chefs de cabinet puissent disposer des compétences requises pour diriger un tel projet culturel, en avoir nommé trois est sans doute regrettable. Par les temps qui courent – et à qualités égales – n’eut il pas été préférable de retenir une personne de la société civile, qui compte pas mal de talents en son sein ?

Le tout récent clash entre Michel Draguet et Yves Goldstein évoqué par L’Echo à propos du projet Kanal, évoque le caractère manifestement politique de certaines nominations au détriment d’un projet culturel majeur, qui exige des personnalités culturelles de premier plan, comme c’est le cas dans la majorité des institutions culturelle bruxelloises au rayonnement international.

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