L’avenir de la ville ce sont aussi ses cafés

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On n’y va pas parce qu’on a soif, mais pour sortir, être avec des potes, même si on ne les connaît pas. A Bruxelles chacun a son stamcafe: taverne, estaminet ou caberdouche. Et si les publics ne s’y mélangent pas nécessairement, leur grande diversité est à l’image de la ville. Il est des institutions comme La Mort Subite ou le Cirio, mais il y a aussi des entrepreneurs qui flairent l’atmosphère urbaine, l’air du temps et apportent des réponses. Un emplacement, une identité, un cadre, une lumière, un nom, un personnel.

Après la mort du roi Baudouin impossible d’ouvrir le Roi des Belges avec ce bandeau noir sur les yeux. Trop tôt. Mais le faire à temps. Vous me voyez venir, je veux parler de cette patte derrière tous les endroits qu’a aménagé le wonderboy bruxellois qui se cache: derrière ses réalisations, souvent dans des quartiers naguère en déshérence. Des lieux, conviviaux, ouverts, où le bois côtoie le métal et les matériaux de récupération. Des lieux très vite investis par un public  dit bobo branché, un peu m’as-tu-vu et qui y respire l’air du temps.

Le Café Belga, le Bar du Matin, le Walvis, Bonsoir Clara … la liste des bars et restaurants conçus par Frédéric Nicolay est longue. Il aime les ouvrir dans des endroits difficiles qu’il contribue à revitaliser, même si certains diront qu’il crée de la gentrification. Son interview dans L’Echo en dit plus sur le personnage et ses intuitions. On dit qu’il est opportuniste, qu’il a sale caractère, moi je dis que Bruxelles a besoin de créateurs comme lui et bien sûr de beaucoup d’autres avec d’autres flairs. Merci tous les Frédérics.

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