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Les avantages d’un bilinguisme précoce chez les enfants et ses bénéfices sur leur développement cognitif et socio-culturel n’est plus à démontrer. Le bilinguisme est aussi un pilier de l’intégration pour les enfants issus de l’immigration. Une maman belge de New York fait part de son expérience dans Daardaar. Elle constate que face aux demandes de bilinguisme des parents, face à leur obstination, le politique et l’école se sont adaptés.
Aux États-Unis le « Bilingual Education Act » date de 1968. Il octroie des subventions fédérales aux écoles développant des classes bilingues innovantes. ” Celles-ci visent principalement les enfants issus de l’immigration. Le but n’est pas de parvenir à un bilinguisme effectif des enfants mais d’utiliser la langue maternelle pour mieux intégrer ceux qui ne parlent pas suffisamment bien l’anglais. Il s’agit d’offrir à ces élèves une période de transition « bilingue », étape obligée vers l’instruction monolingue. Ici, pas de politique ou de tensions linguistiques entre les communautés. Le pragmatisme est roi. Il y a une demande et on y répond dans l’intérêt des enfants et, au final, d’une éducation publique qui se doit d’être de qualité.”
Un lecteur nous fait remarquer que cette maman convaincue ne fait guère mention de l’intense controverse sur ce sujet aux USA. Elle n’attire pas l’attention sur le fait que d’un point de vue sociolinguistique, didactique et politique les écoles bilingues EN-DE à New York, EN-ES à Los Angeles, FR-DE à Luxembourg et FR-NL à Bxl sont des choses très différentes.