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Billet invité – Henri Goldman – article complet ICI
Cette question ! Évidemment ! Comment qualifier autrement les individus qui demandent des fortunes pour avoir le droit d’embarquer sur leurs rafiots pourris qu’ils laissent ensuite couler, quand ce ne sont pas eux-mêmes qui le coulent… C’est bien la moindre des choses que de vouloir les mettre hors d’état de nuire, en y consacrant les moyens nécessaires.
Mais, tous ne sont pas forcément des criminels au sens moral. Dans une économie de marché, le succès s’apprécie à l’aune du rapport qualité-prix en tenant compte du risque encouru. Ceux qui réussissent le passage de leurs « clients » sans encombre gagneront mieux leur vie que ceux qui les assassinent. Mais, au regard de notre code pénal, tous sont bien des criminels, puisque l’assistance vénale à l’immigration clandestine est considérée comme un délit [1].
Pourtant, ne peut-on considérer les « passeurs » comme des personnes qui permettent à d’autres personnes d’exercer un droit fondamental ? Dès lors, n’est-il pas abusif de les considérer globalement comme des crapules ? (…) À la limite, on pourrait considérer les « passeurs » comme des auxiliaires rémunérés du droit face à l’incohérence des États. Si ces incohérences pouvaient être levées, toute une part de leur activité n’aurait plus de raison d’être. (…)
Difficile de considérer les passeurs comme des “auxiliaires du droit”. Ils ajoutent du chaos au chaos. Leur problème n’est pas ce qui se passe à l’arrivée quand les migrants arrivent sains et saufs.
Voilà en tout cas des criminels qui peuvent en cacher bien d’autres.
On peut peut-être leur décerner une médaille …