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C’est Bertrand Delanoé qui a initié Paris Plages sur les berges de la Seine, mais le long du canal « Bruxelles les Bains » n’est pas en reste.

Julien Bosseler du Soir écrit :  » Plage urbaine à mi-chemin entre réconfort pour les non-vacanciers et animation de ville désertée au creux de l’été. En tout, ce sont des centaines de milliers de Belges qui s’y rendent chaque juillet-août pour bronzer entre les gouttes, occuper les enfants, se bouger ou boire une caïpirinha entre copains. »

C’est bien plus que cela, estime Pierre Vanderstraeten, urbaniste et chargé de cours à l’UCL.
« Ce sont des lieux de brassage de toutes les couches sociales de la population dans un esprit de détente. (…) Déjà vu des échanges étonnants et inattendus, comme des danses improvisées entre de vieux Bruxellois et de jeunes Maghrébines sur des airs de jazz. »
Ce caractère intergénérationnel et interculturel a une vertu majeure : offrir une prise de conscience de ce qu’est la société (bruxelloise) aujourd’hui. « Cela permet aux habitants de se situer par rapport à elle, même si beaucoup d’échanges restent non verbaux. Ces activités estivales servent donc de véritables leviers et offrent des perspectives de reconquête de l’espace public. Elles permettent aussi aux citadins de faire pression sur les pouvoirs publics pour obtenir plus de soin de leur cadre de vie. »

Un mieux-être en ville et un meilleur vivre-ensemble, c’est précisément ce que recherchaient les autorités communales bruxelloises en lançant cette animation d’été.
Philippe close, échevin du Tourisme : « Nous voulions à la fois réhabiliter le quartier maritime et répondre à notre stratégie globale : casser l’image de ville administrative et ennuyeuse qui collait à Bruxelles »,

« Le pari sera totalement réussi lorsqu’au quotidien et durant toute l’année, l’esprit de plage l’emportera sur le béton et l’indifférence urbaine. »