Des solutions pour la mobilité

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Le Brussel Studies Institute, en partenariat avec l’ULB et l’université Saint-Louis, a publié un livre intitulé «Mobilité et Logistique à Bruxelles: dynamiques et nouveaux enjeux».

Voici leurs principales recommandations.

1. Augmenter la capacité du réseau : Il est nécessaire de créer de nouvelles lignes de Tram et de métro, mais aussi d’intégrer l’offre ferroviaire au réseau de transport public urbain pour faciliter les déplacements transversaux.
2. Favoriser le télétravail : Prévoir une journée entière de télétravail diminue les déplacements tandis que deux demi-journées n’y feront rien. Et cela sans impact sur l’environnement social du travailleur.
3. Reconsidérer les temps de déplacements : Il faut concevoir le moyen de transport non pas seulement comme un outil commercial mais aussi comme le lieu d’activités multiples pour l’utilisateur.
4. Réaménager l’espace urbain pour les transports de marchandises : Les transports de marchandises étant principalement routiers, il est important de rationaliser les flux, de changer les horaires de circulation et d’aménager des emplacements de stationnements.
5. Augmenter la qualité des espaces publics : Sachant qu’un véhicule est immobilisé 95 % de sa vie, il encombre inutilement les espaces publics. Il faut donc améliorer la qualité des transports et contrer l’utilisation massive de la voiture.

(Le Soir 28/01/14)

7 réflexions sur « Des solutions pour la mobilité »

  1. Yvan Vandenbergh

    Reçu d’un abonné à moitié sérieux qui désire conserver l’anonymat.

    Je suis un véritable passionné de votre blog.
    J’ai néanmoins une question à vous poser. Sur quel fondement associer la mobilité et le télétravail?
    – Avez-vous déjà imaginé combien de travailleurs , de travailleuses ne pouvaient bénéficier du télétravail?
    Je ne pense pas qu’à l’éboueur, à la caissière, au maître nageur, à l’ indicateur, à la péripatéticienne , au cuisinier, à l’ambulancier, à Madame Pipi, au chauffagiste, à la présidente d’une royale fondation.
    – Savez-vous que la plupart des personnes qui ont un métier très attaché à l’Etat , à une province, à une commune, à un « parastatal » , bref à un service du au public, mais qui n’ont pas reçu de formation pour organiser le travail “chez eux” , ou tout simplement n’ont pas l’équipement , en arrivent en toute mauvaise conscience à une journée de chipotage? Serais-je taxé de poujadiste en disant que pas mal remplacent la tournée du samedi des grandes surfaces – en voiture – par ce moment où le travail est à distance? Quel piètre gain aussi , vous l’admettrez, pour la lutte contre la pollution diurne!
    – Mon expérience quarantenaire des contacts avec l’Administration me démontre que souvent l’absence motivée par le télétravail, perturbe à ce point la continuité du service qu’il vaudrait mieux tout simplement réduire le temps de travail. Et s’organiser autour de quatre au lieu de cinq jours de travail effectif. Une autre illusion étant de croire que le télétravail améliore la mobilité par une (ou deux) demi- journée(s) fixe(s) par semaine. C’est sans compter le travail de groupe, les réunions, des engagements à l’extérieur, le cinq à sept, le remplacement d’un collègue en cas de maladie…
    Peut-être, je le concède , la solution du télétravail s’applique-t-elle en particulier pour des indépendants , des comptables, des rédacteurs, bref pour les métiers « à table”…? Ceux-là n’ont d’ailleurs pas attendu le télétravail pour organiser leur mobilité en dehors des embouteillages et des heures de pointe.
    Que l’on fasse exploser les transports en commun, que l’on taxe (encore) plus les voitures et l’essence, que l’on trouve un moyen pour que le ramassage scolaire permette d’éviter d’aller faire le tour en voiture des écoles enfant par enfant dans les embouteillages. Ceux-ci d’ailleurs fondent en cas de vacances scolaires, comme nelge de carnaval au soleil d’été.
    Pour la mobilité, le télétravail me paraît être, sans rémission, un pis aller.
    Il n’y a pour notre mobilité que des mesures radicales qui puissent nous libérer des auto mobiles.
    Je crains donc que le télétravail serve de miroir aux alouettes. Comme l’hirondelle au printemps, j’attends de lire une étude sérieuse qui démontrerait l’utilité du télétravail sur le plan économique et au regard de cette chère mobilité.
    Vous pouvez , j’en suis sûr, maintenant comprendre ma dure déception ce matin en lisant que la deuxième proposition reprise dans ce blog pertinent que j’affectionne, pour améliorer la mobilité résiderait en deux demi-journées de travail plutôt qu’en une journée. Billevesées)

    1. Jean

      Il va falloir décourager la possession d’une voiture. On n’y échappera pas.
      Il faut faire vite, car des gens nuisibles reçoivent du pouvoir.
      En effet, le Président et le Vice-Président de la nouvelle institution régionale bruxelloise en charge de la gestion du stationnement, Parking Brussels, déclarent que “les automobilistes doivent pouvoir se garer quand ils n’utilisent pas leur voiture ; on ne supprimera pas de places sans compensation ; se garer près de chez soi est un droit élémentaire !”
      D’abord, ce droit n’est pas inscrit dans la constitution. Il ne sera jamais possible de le garantir. Bruxelles déborde de voitures garées, même la nuit. On a tout fait pour augmenter les places de stationnement : en créant des sens uniques dans des rues étroites, pour libérer une bande supplémentaire pour le stationnement, en étant tolérants sur les trottoirs, passages pour piétons, coins de rue, et doubles files. Dans certaines rues à double sens de circulation, on ne peut même plus se croiser. La police a baissé les bras.

      Il y a trop de voitures à Bruxelles, que ce soit sur les routes ou en stationnement. Objectivement, on devrait arriver à la conclusion qu’il faut mettre un frein à l’expansion automobile. Cela, nos responsables le savent bien. Le dire, serait politiquement incorrect, surtout quand on vante des “conditions-salon” et que des élections sont proches.

      On ne peut continuer à se voiler la face. C’est aussi une question de santé publique. Les nouveaux gouvernements vont devoir s’atteler à la tâche après les élections. Va-t-on instaurer des limitations à la possession de voitures ? Contingenter ?

  2. Sophie Alexandre

    Question naïve peut-être mais quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi on ne remet jamais en question le système de la voiture de société/carte essence? Il me semble que les automobilistes réfléchiraient à deux fois avant de prendre leur véhicule s’ils devaient débourser ces montants de leur poche… (Afin d’éviter tout malentendu: je ne suis pas pour l’abolition pure et simple du système mais pour la recherche d’alternatives intéressantes pour les employeurs et les travailleurs!)

    1. Gilles Evrard (@evrargi)

      Bonsoir Sophie, La voiture de société est pour nombre d’entreprises un moyen de créer des frais déductibles, et un moyen d’attirer les talents, et un moyen de récompenser ces meilleurs élément sans toucher au coût salarial. Pour le bénéficiaire c’est souvent la seule solution qui lui est proposé en guise de “sursalaire”, de récompense. Au vu du niveau des salaire en Belgique, c’est aussi souvent le seul moyen pour l’employer de posséder (virtuellement) une voiture. Mais je conçois que l’on pourrait proposer autre chose que cela.

  3. Johanne Poirier

    Autre idée: réduire l¹incroyable phénomène des enfants qui vont à l¹école en voiture ! (jusqu¹à 80% dans certaines écoles)… Favoriser les démarches collectives, le vélo AVEC DES BRIGADIERS AUX INTERSECTIONS DANGEREUSES! Développer les ³pédibus² Des concours par école ou classe pour les plus ³performants² ?

    Johanne Poirier PS: merci pour ces blogs, vraiment très bien faits, utiles, intéressants et ³to the point²

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