Archives de catégorie : Urbanisme

Construire une ville mixte.

Si la population de Bruxelles arrive à se maintenir, c’est parce que les personnes qui quittent la ville sont rapidement remplacées par de nouveaux venus. Ce sont principalement les classes moyennes et les jeunes familles qui fuient vers les deux Brabants et même le Hainaut. Des provinces qui leur proposent des logements avec jardin moins cher qu’à Bruxelles.

Que faire pour retenir ces personnes ? Ces contribuables dont nos finances ont besoin, ainsi d’ailleurs que nos commerces spécialisés ? Construire du logement moyen bien isolé avec balcons et terrasses. Verdir nos rues. Créer de l’habitat groupé. Baisser les coûts en n’étant pas propriétaire du terrain. Faire la ville autrement.

On imagine déjà entendre le mot « gentrification » de la part d’IEB et sans doute de l’ARAU, mais si nous voulons une ville mixte, il faut aussi retenir des habitants avec des revenus, pour pouvoir venir en aide aux personnes précarisées. Lutter contre les excès de la gentrification ne devrait pas nous empêcher d’être une ville accueillante et ouverte aux personnes des classes moyennes.

Retenir la classe moyenne.

Si la population de Bruxelles reste stable, c’est parce que les personnes qui continuent de quitter la ville en nombre sont rapidement remplacées par de nouveau venus. Ce sont principalement les classes moyennes et les jeunes familles qui sont tentées par l’installation dans les deux Brabants et même par le Hainaut, qui leur proposent des logements avec jardin moins cher qu’à Bruxelles. Cet article de l’Observatoire belge des inégalités s’en explique.

Ce sont plus de 200 millions de revenus imposables que Bruxelles perd ainsi chaque année, alors qu’elle est de plus en plus endettée. Essayer de comprendre cet exode urbain. Que faire pour tenter de retenir ces contribuables, dont nos finances ont besoin ainsi d’ailleurs que nos commerces spécialisés ?  Construire du logement moyen bien isolé avec balcons et terrasses. Verdir nos rues. Plus de propreté et moins de bruit. Créer de l’habitat groupé. Baisser les coûts en n’étant pas propriétaire du terrain. Tout cela tarde encore à progresser. Innoviris fait des recommandations.

On peut déjà entendre  jaillir le mot « gentrification » de la part d’IEB et sans doute de l’ARAU, mais si nous voulons une ville mixte, il faut aussi être capable de retenir des habitants avec des revenus, afin de pouvoir venir en aide aux personnes précarisées. Lutter contre les excès de la gentrification ne devrait pas nous empêcher d’être une ville ouverte aux personnes des classes moyennes.

Logement touristique recadré.

La commission du développement territorial du Parlement bruxellois vient de donner son feu vert à un projet d’ordonnance visant à actualiser la législation de 2014, qui réglemente la mise à disposition d’hébergements touristiques, notamment via les plates-formes digitales. Il s’agit à la fois d’un simple logement chez l’habitant et d’immeubles entiers transformés en « hôtels » sans services.

Accusé de raréfier l’offre de logement à Bruxelles et de faire monter le prix des loyers, le logement touristique est source de profit, mais aussi souvent source de nuisances sonores et d’incivilités. Dans certains quartiers les vrais habitants finissent par être en minorité, remplacés par des occupants festifs occasionnels avec valises à roulettes. La vie de quartier en pâti, une raréfaction des commerces de proximité s’en suit, remplacés par des magasins et des horeca visant les touristes.

Vous lirez dans cette série d’extraits de presse que la nouvelle ordonnance semble loin de résoudre tous les problèmes bureaucratiques générés par la précédente. Des arguments opposés sont développés par l’opposition, par le secteur hôtelier, par les associations citoyennes et par les défenseurs du logement à court terme. Si l’ordonnance est votée sans amendements, gageons qu’il faudra déjà la réviser dès les premiers mois de mise en application …

Des règles pour l’avenir de la ville.

Nous sommes tous épris de liberté, mais l’affectation des terrains de la ville ne peut s’envisager de manière sauvage et anarchique, ne peut être laissée au seul bon vouloir des promoteurs et des propriétaires. Les règles d’Urbanisme – ou City Planning – constituent les outils du pouvoir politique pour définir la construction de la ville de demain. Un Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) énonce ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Datant de 2006, notre RRU est obsolète et ne tient pas compte des nouvelles priorités pour la ville: climat, accessibilité, démographie, biodiversité, modes de vie, ville à 15 minutes … et la notion de ville durable.

Le  gouvernement a présenté un nouveau RRU, appelé Good Living. Il a été analysé par des experts, soumis à la population par une discrète enquête publique et critiqué au parlement. Après retour du Conseil d’État, une version définitive devrait être votée en mai … à la veille des élections. Moins de règles et plus d’objectifs qualitatifs semblent être les fondements du nouveau règlement. Mais aussi obligation d’aménager des terrasses pour chaque nouvelle construction, verdir les espaces publics, isoler les façades extérieures, prévoir des espaces pour les cyclistes et les piétons, interdire la démolition de bâtiments robustes et gérer les eaux de pluie.

A côté de ces obligations, on se trouve plutôt face à un règlement qui dérégule, qui ouvre la porte à l’arbitraire. Comment évaluer « un bon aménagement des lieux ? », « une qualité architecturale ? » ou une « conception harmonieuse ? ». Avec la disparition de règles précises, l’appréciation d’un nouveau projet devient très subjective. Pour les citoyens comme pour les promoteurs immobiliers, une grande partie de la sécurité juridique disparaît et l’arbitraire menace. Un point de vue de Steven Van Garsse et un commentaire acerbe d’Inter Environnement Bruxelles vous en diront bien plus.

Consultation citoyenne photo IEB

Logement social ou nature ?

Bruxelles manque de logements sociaux: plus de 50.000 familles vivent dans des logements provisoires, en attendant d’avoir accès à un logement social. Chaque fois que des projets de logements sociaux voient le jour, des oppositions se manifestent du côté des riverains. Parfois pour de bonnes raisons, parfois pour préserver un entre-soi rassurant. Qu’en est-il à Uccle, où la commune s’oppose à un projet déjà ancien ?

Dans le quartier Calevoet, voilà des années que des architectes planchent sur divers projets de logement social. Le dernier projet en date réduit le nombre de logements à 59, mais vient d’être rejeté par la commune d’Uccle. La construction de ces immeubles détruirait une partie importante du poumon vert, qui apporte de la fraîcheur au quartier. L’architecte Pierre Blondel estime cependant que leur projet développe mieux la biodiversité du site que la situation actuelle.

D’aucuns considèrent qu’aujourd’hui, à Bruxelles, il ne peut plus être question de construire des bâtiments sur les espaces verts qui nous restent, pour pouvoir parer aux réchauffement climatique local. Il y a suffisamment de bâtiments inoccupés disponibles pour des projets de taille moyenne. Qu’attend le gouvernement pour mettre fin au logement social à vie ? Pour imposer un pourcentage minimum de logements sociaux dans chaque commune et pour chaque projet de construction neuve ? Un relèvement des très bas salaires (comme 1.170€ net) pourrait aussi limiter le nombre de personnes contraintes de recourir à un logement social.

Illustration extraite de Bruzz © Change.org