Archives de catégorie : Langues

Parlez-vous le néerlandais ?

Pourquoi les Flamands connaissent-ils mieux le français que les Wallons le néerlandais et pourquoi cela ne changera jamais ? C’est à cette question que tente de répondre Philippe Van Parijs dans The Brussels Times. Il y voit des raison historiques et géographiques, mais il en pointe aussi d’autres encore plus préoccupantes.

Il commence par une question. « Le 20 juin, Willem-Alexander, roi des Pays-Bas, était en visite au parlement fédéral belge. La présidente du parlement, Eliane Tillieux, a tenté de l’accueillir en néerlandais, mais elle était tellement bloquée que le roi l’a invitée à continuer en français. Comment des hommes politiques francophones de premier plan, apparemment si attachés à la survie du pays, peuvent-ils être aussi incapables de s’exprimer dans la langue majoritaire de la Belgique ? ».

A Bruxelles, contrairement à la Wallonie, l’apprentissage du néerlandais est cependant obligatoire dès la 3ème primaire, avec des résultats peu convaincants, notamment vu l’énorme difficulté de recrutement de « native speakers ». En 2027 la Wallonie va s’aligner sur cette mesure … et va encore accroître la pénurie d’enseignants néerlandophones. Pour bien plus de raisons, Philippe Van Parijs conclut: les francophones resteront toujours plus mauvais en néerlandais que les Flamands en français. Article publié en anglais, il a été traduit ICI pour vous avec DeepL.com

Bruxelles plurielle 2030.

La Ville de Bruxelles fut retenue comme Capitale européenne de la Culture en l’an 2.000, avec quelques autres villes européennes. C’est la Zinneke Parade qui en est resté le symbole le plus fort. Cette fois, c’est la commune emblématique de Molenbeek qui introduira la candidature de Bruxelles pour l’édition 2030. Le dossier sera présenté à l’Europe en 2024. On ne sera pas les seuls en lice, même en Belgique. Science fiction: BrusselAVenir vous transporte ICI au cours d’une semaine en 2030.

Très réalistes, Jan Goossens et Fatima Zibouh veulent donner toutes ses chances à Bruxelles pour 2030. Veulent construire des ponts et misent résolument sur la richesse de nos multiples cultures pour finaliser le dossier. Etre pour un an la capitale culturelle de 500 millions d’Européens ! Une vraie ambition. C’est avec toutes les forces vives de la Région qu’ils veulent construire le projet en organisant, notamment, cette “2030 Summer Assembly” aux Halles de Schaerbeek du 28 juin au 2 juillet.

Nous n’avons ni pétrole, ni lithium, mais nous avons des idées, dit plus modestement: “Brussels perfectly imperfect”. Le contenu du programme trilingue mériterait à lui seul le titre tant envié de Capitale européenne de la Culture. Découvrez-le ICI, même si vous ne pourrez participer à certaines rencontres programmées en pleine journée de travail. Il restera de belles soirées en perspective et un WE très surprenant. Des découvertes à faire, des messages à entendre, mais aussi de la place pour exprimer votre point de vue.

Photo BrusselAVenir

Le plan du Vlaams Belang.

La VRT, publie en français, un compte-rendu du congrès du parti d’extrême-droite Vlaams Belang (VB), qui pense toujours voir aboutir l’indépendance de la Flandre, si la N-VA de Bart De Wever accepte de faire alliance avec lui après les élections de 2024.

Selon eux, des négociations avec la Wallonie devraient alors aboutir à un traité de divorce, comme le traité tchéco-slovaque en 1992. Bruxelles deviendrait une partie de la Flandre, car la ville est complètement encerclée par le territoire flamand.

Tom Van Grieken, président du VB: “Nous offrons aux Bruxellois une ville bilingue dans laquelle les droits des francophones seront pleinement respectés. Les Bruxellois se rendront compte qu’en tant que partie intégrante de la Flandre, ils ont un avenir plus prospère financièrement”. La suite est ICI.

Un canon flamand.

ll y a longtemps qu’on parle de cette commande du gouvernement de Jan Jambon, voilà que le canon est sorti. Une tentative de définir l’identité flamande voulue par Bart De Wever, qui pourtant affirmait jadis au StandaardL’histoire ne se laisse pas canoniser en une vérité absolue et éternelle. Établir une version officielle du passé est typique des régimes totalitaires”. C’est justement l’un des éléments qui inquiète de nombreux historiens du nord du pays. Plusieurs historiens flamands estiment que le projet “sent la naphtaline” et tente de s’assurer un passé prestigieux.

Il s’agit d’une Bible de l’identité flamande réalisée par une équipe d’historiens “autonomes et pluralistes”. Le canon a listé “tous les points d’ancrage de l’histoire et de la culture flamande”. Il devra notamment être appris par les élèves et les primo-arrivants. L’objectif est de créer un sentiment collectif d’identité nationale en organisant une sorte de culte autour de différents symboles pour renforcer l’identité flamande. Celle du canon flamand ou de celle de notre société multiculturelle demande la VRT ? Ce qu’en dit De Morgen, est traduit pour vous ICI.

Un groupe d’historiens flamands contestent le contenu du canon. Avec une histoire imposée d’en haut, vous obtenez une instrumentalisation politique de l’histoire. Un des outils que la N-VA veut utiliser pour éroder l’attachement à la Belgique. Ils veulent garder l’identité flamande aussi pure que possible, veulent que les Flamands soient fiers de l’histoire de la Flandre et que les gens s’y adaptent, qu’il n’y ait pas de cosmopolitisme qui serait “trop polluant” pour cette identité. Voilà les 60 fenêtres qui composent le sommaire du canon et ici sa version complète déjà en ligne.

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Tous au numérique ?

Le Gang des Vieux en Colère rassemble des Bruxellois et des Bruxelloises excédé.e.s.
« Si nous n’y prenons garde, un jour tous les pans de notre vie basculeront dans le numérique. Pour une place en crèche, à l’école, Actiris, la mutuelle, la bourse d’études, les impôts, la pension… Du berceau au tombeau, tout sera réglé comme du papier… dématérialisé ». Cela suffit !

Le parlement bruxellois doit entamer l’examen d’un projet d’ordonnance « Bruxelles numérique », qui fera basculer toutes les administrations communales et régionales dans le numérique. Actuellement, sans obligation claire en matière de guichets et de services téléphoniques de qualité, pour garantir un accueil humain dans les services publics. Vous voulez en savoir plus ?

Le jeudi 25 mai à l’ULB, le collectif « Ce Qui Nous Arrive »  organise un Grand Débat à ce sujet. Ils veulent y interpeller chacun des groupes politiques francophones représentés au parlement régional.  Cela ne se passera pas en catimini. Inscription gratuite mais obligatoire ICI.