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Cela fait 100 ans que la commune agricole de Haren a été annexée par la ville de Bruxelles, avec laquelle elle ne partage guère de caractéristiques. Si on considère que le pouvoir communal est un pouvoir de proximité, il ne faut pas trop s’étonner de voir des habitants contester cette tutelle, que certains n’hésitent pas à considérer comme une colonisation.
Bruzz relate des réactions d’habitants qui considèrent que la Ville laisse installer chez eux tout ce qu’elle ne veut pas chez elle, comme des dépôts de bus, une méga prison, un déversement incessant de béton … Cette terre – jadis nourricière- n’est plus qu’une terre stérile, envahie par le bruit des routes, des trains et des avions. D’aucuns pensent que les attentes des habitants de la commune seraient mieux prises en compte si elle disposait de ses propres élus. ICI certains n’en pensent pas moins à Laeken et Neder.
Cette revendication peut sembler légitime et remet sur le tapis la question des frontières communales héritées de l’histoire. Aula Magna avait suggéré un nouveau découpage des territoires communaux plus logique pour une bonne gestion des matières qui demandent une grande proximité. Koekelberg et Saint-Josse trop petites, Schaerbeek et Ixelles trop grandes, Pentagone et Laeken des communes à part entière … Ces modifications sont du pouvoir de la Région, gageons que les municipalistes qui siègent au parlement bruxellois ne manqueront pas de s’opposer à cette réforme, qui pourrait cependant assurer une gestion plus démocratique de Bruxelles.