Logement social ou nature ?

Bruxelles manque de logements sociaux: plus de 50.000 familles vivent dans des logements provisoires, en attendant d’avoir accès à un logement social. Chaque fois que des projets de logements sociaux voient le jour, des oppositions se manifestent du côté des riverains. Parfois pour de bonnes raisons, parfois pour préserver un entre-soi rassurant. Qu’en est-il à Uccle, où la commune s’oppose à un projet déjà ancien ?

Dans le quartier Calevoet, voilà des années que des architectes planchent sur divers projets de logement social. Le dernier projet en date réduit le nombre de logements à 59, mais vient d’être rejeté par la commune d’Uccle. La construction de ces immeubles détruirait une partie importante du poumon vert, qui apporte de la fraîcheur au quartier. L’architecte Pierre Blondel estime cependant que leur projet développe mieux la biodiversité du site que la situation actuelle.

D’aucuns considèrent qu’aujourd’hui, à Bruxelles, il ne peut plus être question de construire des bâtiments sur les espaces verts qui nous restent, pour pouvoir parer aux réchauffement climatique local. Il y a suffisamment de bâtiments inoccupés disponibles pour des projets de taille moyenne. Qu’attend le gouvernement pour mettre fin au logement social à vie ? Pour imposer un pourcentage minimum de logements sociaux dans chaque commune et pour chaque projet de construction neuve ? Un relèvement des très bas salaires (comme 1.170€ net) pourrait aussi limiter le nombre de personnes contraintes de recourir à un logement social.

Illustration extraite de Bruzz © Change.org

3 réflexions sur « Logement social ou nature ? »

  1. Delvaulx

    Effectivement! Mettre sur le marché les logements vides, restaurer ceux qui peuvent l’être et démolir les autres. Surélever les bâtiments existants autant que possible plutôt que de bâtir de nouveaux bâtiments sur des espaces verts, précieux pour les humains, la biodiversité, la planète… Et de plus en plus rares en ville!

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  2. BERIOT Colette

    Oui, en effet!
    La région bruxelloise pourrait aussi adopter une loi contraignante qui limiterait les loyers à un niveau raisonnable. Ça permettrait à de nombreux bruxellois de se loger sans devoir allonger les listes de demandeurs de logements sociaux.
    Des mouvements défenseurs des derniers espaces verts bruxellois comme « We are Nature » militent aussi pour un logement digne pour tous à prix abordable. Ils savent que c’est réalisable sans construire du neuf.

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