C’est en ces termes que se pose la question de l’usage fait de certaines cultures vivrières. La guerre en Ukraine et des sécheresses record ont eu un lourd impact sur la production et l’acheminement de nourriture, particulièrement à destination de l’Afrique, où des famines commencent à se déclarer, notamment en Somalie.
Les associations T&E et Oxfam révèlent dans ce communiqué – traduit ICI pour vous – que pendant ce temps, aucune majorité n’a pu être trouvée au parlement européen pour la proposition de la gauche de mettre fin au soutien des biocarburants issus de cultures vivrières. Ni même pour les propositions des Verts et des Socialistes & Démocrates (S&D) de réduire ou de restreindre spécifiquement les biocarburants de culture en période de crise alimentaire. Le Parlement européen a raté une occasion historique de défendre les plus vulnérables … et des mandataires belges en font partie. Pas fiers.
En faisant passer les intérêts des puissants lobbies des biocarburants avant les millions de personnes dans le monde qui luttent pour trouver leur prochain repas, les pays d’Europe continueront donc à brûler chaque jour l’équivalent de 15 millions de miches de pain et 19 millions de bouteilles d’huile de tournesol et de colza pour alimenter ses voitures et ses camions …
Biocarburant est un terme impropre car ils n’ont rien de bio, c’est un terme utilisé par les lobbies pour faire de l’écoblanchissement, comme Danone dénommait jadis son yaourt “Bio”. Il a fallu 10 ans de procès pour qu’il s’appelle désormais Activia : c’est toujours cela de gagné pour la firme.
Les pseudo “biocarburants” ne sont en fait que des agrocarburants qui détruisent lamentablement les cultures vivrières et la faune sauvage, comme l’huile de palme qui tue les orangs-outangs etc. : mais que pèse l’être humain et le vivant par rapport au profit ?
On voit de quel côté se situe le parlement européen.