Des coups de feu.

Pas moins de 14 coups de feu en rue à Molenbeek depuis la rentrée. Il ne s’agit donc plus d’un simple fait divers, mais d’un problème politique. L’axe Anvers – Rotterdam est devenu la filière principale pour les drogues dures en Europe. Bruxelles Ouest semble avoir été choisie pour établir des territoires et écouler la marchandise grâce à des petites mains. Les sommes saisies par la zone de police dépassaient déjà les 3 millions d’euros en 2020. A ce niveau, c’est à la police fédérale d’agir, mais elle est désargentée, depuis les coupes sombres du gouvernement Michel.

Un article de La Libre en dit beaucoup plus. Extrait « Des trafiquants proposent jusqu’à 500 euros à un gamin de 15 ans simplement pour surveiller une rue et donner l’alerte en cas de présence policière. On attire des petites mains par de l’argent facile. Les grands trafiquants savent que notre système ne va pas enfermer des jeunes mineurs. Ils seront rapidement relâchés, créant un sentiment d’impunité, ce qui ne fait que décourager parquet et policiers. » L’image de Bruxelles en prend un coup. Des bourgmestres s’expriment dans Le Vif.

Un animateur de rue, qui désire rester anonyme, confirme que le choix des territoires n’est pas anodin. Des jeunes en rupture d’école et sans emploi voient leurs aînés se pavaner en BMW. Ils ne vont pas résister longtemps à l’argent qui leur est proposé pour des tâches subalternes ou même pour écouler de la cocaïne ou de l’héroïne. Ce n’est pas la police de Bruxelles Ouest – à qui il manque 122 agents opérationnels – qui va pouvoir faire face à cela, quoi qu’elle en dise. Une table ronde pour créer un task force avec les communes, le fédéral et le judiciaire s’avère indispensable.

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