La révolte des villes

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C’est un philosophe et éditorialiste proche de la droite radicale flamingante qui profite de ce qu’il appelle « la gestion calamiteuse du coronavirus en Belgique » pour émettre une Opinion dans Doorbraak, traduite ICI par DaarDaar. Selon lui, « les instances supérieures ont manqué à leurs obligations et ont perdu donc toute légitimité dans la gestion de cette crise. Il s’est produit un événement remarquable, que les politologues semblent ne pas avoir remarqué, alors qu’il s’agit d’un véritable bouleversement du système fédéral belge. Des bourgmestres se sont mis à définir leurs propres règles, et même à exiger des systèmes de traçage pour pallier les manquements des autorités fédérales et régionales ».

« Après la longue succession de gaffes de Maggie De Block (et celles de Philippe De Backer ndlr) au niveau fédéral à propos des masques, des tests et maintenant des systèmes de traçage, les autorités locales ont fini par prendre conscience de la nécessité de prendre les choses en main ». En effet, lorsque les autorités supérieures ne prennent pas leurs responsabilités ou ne sont pas assez claires (1), au bout du compte c’est au bourgmestre qu’il revient de maintenir ou de restaurer sur son territoire l’ordre public, qui comprend la propreté, la salubrité, la sûreté (sécurité) et la tranquillité publiques.

« Au demeurant, les villes flamandes peuvent témoigner d’une longue tradition d’autonomisme et de révolte, entre autres grâce à leurs beffrois. Pensons à Bruges et à sa révolte contre l’occupant français qui déboucha sur la Bataille des Éperons d’or, à Gand avec son chef rebelle Jacob van Artevelde, mais aussi aux républiques gantoises et anversoises de 1577 à 1585, en rébellion face au pouvoir espagnol. La révolte des villes et communes revêt actuellement une importance capitale et constitue une source d’inspiration pour quiconque rêve de souveraineté ». Les libertés communales, leurs Chartes et leurs privilèges ne sont pas un vain mot sur le territoire de l’actuelle Belgique, et cela déjà depuis le Moyen Âge.

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(1) C’est parce que le gouvernement fédéral n’a pas été clair dans la définition qu’il donne à ce qu’il qualifie de « grands événements » – toujours interdits en période de coronavirus alors que les parcs d’attraction et les marchés sont autorisés – que la foire du Midi a dû être interdite par le bourgmestre Philippe Close, 

 

1 réflexion sur « La révolte des villes »

  1. LM

    Dès que je lis “droite radicale flamingante”, je ne lis pas, que cela vienne d’un philosophe ou que ce soit traduit par Daardaar ! LM

    Répondre

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