___________________________________________
Les contributeurs et les contributrices – que nous sommes – sont en droit d’exiger des services publics de qualité. L’action récente des pompiers est exemplative des « petites économies » qui détricotent régulièrement le réseau de services publics mis à disposition de tous les citoyen.ne.s de la cité. Après les assistant.e.s, les infirmier.e.s dénoncent aussi des politiques de productivité qui les font crouler sous le travail, au détriment des malades.
Sous l’Ancien Régime, il existait déjà quelques banalités mises à disposition du peuple par le seigneur et parfois un certain nombre de services organisés par des communes. Avec l’arrivée du siècle des Lumières, le service public tel que défini lCI, deviendra contrat social. Il représente aujourd’hui une marque positive de multiples démocraties modernes. Il sera souvent lié à la notion ” d’Etat providence “. Lui donner les moyens financiers et humains nécessaires pour remplir ses multiples missions avec efficacité est une exigence légitime, sans laquelle seuls le mieux lotis pourront faire appel à des écoles privées, pourront se déplacer en voiture personnelle ou en taxi, se soigner dans des cliniques privées, faire appel à des gardiennes à domicile, …
Le service public s’avère être un des meilleurs moyens d’assurer une juste redistribution des richesses d’une ville prospère comme Bruxelles (1) au profit de tous ses habitant.e.s. Un financement équitable, mais aussi une exigence de qualité et d’efficacité, en sont les conditions. Il en va de notre sécurité, de notre enseignement, de nos transports publics, de notre distribution d’eau, de nos hôpitaux publics, de l’aide sociale aux plus fragiles, ….
Le prochain gouvernement ne devrait-il pas inscrire cela dans ses priorités ?
____________________
(1) une prospérité dont les citoyen.ne.s de Bruxelles, ne profitent pas de manière équitable, vu que ce sont les deux Régions voisines qui bénéficient des contributions des Bruxellois nantis qui dorment en périphérie (air connu, mais une injustice à rappeler sans modération).