Europe : voie de garage ?

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En Belgique, comme ailleurs, les candidats pour la constitution du prochain parlement européen ne sont pas des premiers couteaux. C’est une élection qui est supposée intéresser assez peu la population, les partis se croient donc souvent permis de l’utiliser comme voie de garage pour services rendus,comme des anciens présidents, comme Benoît Lutgen (cdH) ou Olivier Chastel (MR) par exemple, ou alors pour lancer des petits nouveaux sans prendre trop de risques.

Plusieurs partis se permettent aussi de mettre en tête de liste des personnes qui déclarent (ou non) qu’elles ne siégeront pas et donneront donc leurs voix à des suppléants souvent inconnus. Paul Magnette (PS) en est un exemple frappant, même s’il a dit en se présentant qu’il resterait bourgmestre de Charleroi … et possible futur président du PS. Cette pratique peut-elle perdurer à un moment ou l’Europe a besoin de parlementaires de qualité pour se ressourcer pour ne pas dire se réinventer ? et pour contrer une possible percée du populisme et de l’extrême droite ?

Il y a fort heureusement des exceptions, quelques partis ont choisi des personnalités issues du monde scientifique pour les représenter. La presse parle par exemple d’Olivier De Schutter (Ecolo/Groen) en Belgique ou en France d’un philosophe engagé comme Raphaël Glucksmann (Place Publique) et peut-être bientôt de Paul Jorion, l’anthropologue économiste franco-belge au blog décapant ? Ils se caractérisent tous par leur franc parler et leur capacité à se saisir de l’air du temps. Seront-ils élus et seront-ils à la hauteur d’anciens élus comme Daniel Cohn-Bendit ou Guy Verhofstadt et leur groupe Spinelli qui s’est penché sur un véritable fédéralisme européen ?

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