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C’est le titre du documentaire réalisé à Bruxelles à la demande du Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté. Vous pouvez visionner ICI ou en lire quelques citations. Le film donne un point de vue sur une situation qui se dégrade à Bruxelles où le nombre de personnes dans la rue ne cesse de croître. Depuis 1993 la mendicité n’est plus un délit en Belgique. Plusieurs villes ont publié des règlements limitant ce droit à la mendicité. A Bruxelles, seul Etterbeek a instauré une réglementation communale dans le même sens. Bruxelles Ville hésite entre liberté, assistance, ordre public et image de la ville. Le bourgmestre devrait bientôt se prononcer. Karine Lalieux précise cependant que la Ville agit dès qu’il y a délit.
Il faut distinguer les mendiants des musiciens de rue, des personnes sans domicile, des personnes en errance et des mendiants “professionnels” recrutés par des organisations criminelles. A Bruxelles, le bourgmestre demande de ne rien donner parce qu’il y a suffisamment de places dans les refuges pour les abriter, mais face à ceux qui ne veulent pas y aller, la contrainte n’est pas possible sans délits. Restent les bandes organisées et l’exploitation des enfants qui doivent être combattues sans hésitation.
La police se dit souvent dépendante du parquet. Celui-ci se défend dans la presse. “La mendicité n’est pas punissable en soi mais le parquet peut intervenir en cas de faits potentiels de trafic d’êtres humains ou si des mineurs sont concernés. Inciter des mineurs à commettre des délits est punissable par la loi mais quand il s’agit uniquement de mendicité, la voie judiciaire n’est pas toujours évidente. En 2015, le tribunal correctionnel de Bruxelles a prononcé des peines de prison de 5 ans à l’encontre de quatre membres d’une famille roumaine qui obligeaient des handicapés roumains issus de familles pauvres ou séparées, et leur promettaient monts et merveilles.