Femmes en mouvement


In New York City, a ‘Fearless Girl’ statue now stands in front of Wall Street’s charging bull statue.(Shannon Stapleton/Reuters)

Flâner librement en ville, un privilège masculin ?  Si pour les hommes cela va de soi ce n’est pas nécessairement le cas pour les femmes. Rappelez-vous le reportage de Sophie Peeters à Anneessens ou celui de Sophie Calle qui a suivi le trajet d’hommes à Paris, puis à Venise. Aujourd’hui c’est Lauren Elkin qui publie ” Flâneuse “, un essai en anglais qui met à jour l’histoire culturelle d’une figure depuis longtemps négligée, celle de la femme battant librement le pavé et que commente Citylab.

L’ouvrage n’est pas (encore?) traduit mais fait déjà parler de lui dans les grandes villes.  La vie des idées y consacre une analyse. ” La flâneuse devient un être visible et engagé qui porte l’utopie d’un espace sans entrave, le rêve d’une ville devenue lieu commun, neutre et neutralisé en termes de genre (ungendered). En ce sens, l’essai recoupe certaines problématiques désormais abordées par des chercheurs en urbanisme et géographie, en sociologie et anthropologie. Il montre que, pour une femme, marcher dans la rue reste un acte subversif et même politique.

” La flânerie urbaine se voit ainsi liée à l’émancipation, mais aussi à la révolte (parfois la révolution) et à la contestation. Femmes en mouvement, délibérément inassignables, les flâneuses revendiquent leur « droit à déranger, à observer (ou ne pas observer), à occuper (ou ne pas occuper) et à organiser (ou désorganiser) l’espace selon leurs propres termes ». Et c’est à Tokyo que l’errance urbaine se fait pleinement rebelle et réprimandable, là où être-femme signifie être-enfermée. “

Le futur de la vile n’est-il pas aussi un territoire accueillant et accessible à toutes et tous ?

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.