_______________________________________
En cette veille de Saint-Nicolas, Inez De Coninck (députée N-VA) enjoint, dans la presse, les Bruxellois à être sages et à ne pas prendre de mesures unilatérales comme la taxation des avions dépassant les normes de bruit ou le rétrécissement des voies d’accès de l’E40 vers Bruxelles. Sans quoi la N-VA ne signera pas le futur accord Beliris 2019 et 2020 !
Cette forme particulière de chantage appelle au moins deux commentaires.
1. La 6ème réforme de l’Etat a prévu la création d’une Communauté métropolitaine de Bruxelles pour débattre de ce genre de situation et c’est le ministre président N-VA Geert Bourgeois qui s’oppose à la conclusion d’un accord de coopération pour mettre cette Communauté en place.
2. Beliris n’est pas un cadeau mais un dû, suite à l’accord économique conclu entre le fédéral et la Région pour permettre à Bruxelles d’assumer son rôle de capitale multiple.
Les 720 millions d’euros prévus de 2016 à 2018 sont certes importants, mais ne sont qu’une faible compensation du manque à gagner que subit le budget bruxellois du fait qu’un grande partie des citoyens de classe moyenne qui y gagnent leur vie dorment en Flandre ou en Wallonie où ils sont contraints de payer leurs impôts (1). De plus, l’argent Beliris n’est pas géré directement par la Région mais par le fédéral, qui ne manque pas d’y affirmer son pouvoir tant par des lenteurs administratives que par des mesquineries politiciennes quand le ministre fédéral en charge de Beliris ne fait pas partie de la majorité régionale.
(1) Les provinces du Brabant flamand et du Brabant wallon, bénéficiaires de cet exode, sont aujourd’hui les deux provinces les plus riches du pays, tandis que Bruxelles ne dispose pas d’un budget en rapport avec la richesse que cette Région crée …
Avec des interlocuteurs de cet acabit, il va falloir s’armer pour se faire respecter !