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Si la Belgique veut prendre des mesures d’atténuation du bruit, elle doit le faire avant le 13 juin, date d’entrée en application d’un Règlement européen voté en 2014 par un parlement européen très sensible aux pressions de lobbies de l’industrie des transports aériens. Un résumé compréhensible ICI. La plupart des pays ont profité de ce long laps de temps pour prendre des mesures d’atténuation du bruit au niveau de leurs aéroports.
Notre ministre de la Mobilité démissionnaire prétend avoir préparé de nombreux documents à cette fin. En dehors d’un projet abandonné de “Vliegwet” mal fagoté par son cabinet d’avocats, on ne sait rien de ces documents qu’elle allait nous fournir “avant la fin de l’année 2015” selon sa cheffe de cabinet. Le temps que François Bellot qui la remplace ouvre ses multiples dossiers, sera-t-il encore possible de faire voter des lois avant la date fatidique du 13 juin à partir de laquelle il deviendra extrêmement difficile d’imposer de nouvelles restrictions d’exploitation ?
Brussels Airport et Belgocontrol, avec qui Jacqueline Galant entretenait les meilleures relations, ne peuvent que s’en réjouir et les compagnies aériennes aussi. Les victimes de ce Règlement et de l’imprévoyance du gouvernement fédéral seront les personnes survolées et plus particulièrement les Bruxellois, qui sont les plus nombreux à subir les nuisances des survols à basse altitude et des vols de nuit. Rudi Vervoort et Céline Fremault vont-ils monter au créneau pour nous défendre et exiger des mesures d’extrême urgence du fédéral ?
C’est un règlement qui précise que ce sera beaucoup plus difficile de modifier les restrictions d’exploitation ( horaire d’ouverture de l’aéroport et types d’avions admis ). Donc, pour ce qui concerne la suppression des vols de nuit de 23 à 6 voire mieux, de 22 à 07h00, il va falloir s’arment de patience et de persévérence.
Ceci dit, ce règlement ne vise pas les routes ni les normes de vent…
Malheureusement il ne se passera probablement rien : cela fait des années que les bruxellois se font lanterner.
Il n’y a aucune volonté politique au Nord de régler ce problème, es sudistes ne se sentent pas concernés et protègent Liège et Charleroi, les bruxellois eux ne font pas le poids.