La fin d’un monde

____________________________

C’est la fin du monde du vingtième siècle, qui a duré trop longtemps et qui a cru que la croissance pouvait durer éternellement. Qui dit cela ? Un quelconque gauchiste, un bobo ou un écologiste intégriste ? Non, c’est Bruno Colmant, ancien directeur de la Bourse de Bruxelles, membre de l’Académie Royale de Belgique, professeur d’université, financier, fiscaliste et économiste, qui l’affirme sans ambages sur son blog qui suscite de nombreux commentaires.

D’autres déséquilibres, d’une nature amplifiée, s’avancent vers nous : la finitude des ressources naturelles, la surpopulation assortie de pulsions belliqueuses et militaires, la versatilité de l’innovation et des zones de croissance qui y seront fugacement associées.
Sous l’angle économique, le monde doit solder ses dettes. Pas les dettes privées, mais les dettes publiques, c’est-à-dire celles qui sont gagées sur cet avenir qui s’enfuit.

Quand un mode finit, il s’en trouve toujours un autre pour le remplacer. Souvent dans la douleur et la violence. Autant se préparer dès maintenant à vivre autrement pour ne pas épuiser la planète et ne pas laisser à nos enfants le poids de dettes accumulées par des États et des individus vivant au-dessus de leurs moyens.

1 réflexion sur « La fin d’un monde »

  1. Debatty

    Il ne faudrait pas oublier la responsabilité d’un système financier hors contrôle. La crise bancaire de 2008 a coûté aux pays de la zone euro 800 milliards €, dont seulement 40% ont été récupérés. Elle a propulsé la dette des Etats (en % du PIB) de 65% en 2008 à 92% du PIB en moyenne. La crise bancaire a de ce fait annulé l’essentiel des efforts d’assainissement consentis les années précédentes pour satisfaire aux critères de Maastricht et ramener l’endettement public en-dessous des 60% du PIB. Des mesures jugées indispensables à l’époque pour prévenir le retour de telles crises (on aurait pris Charles Michel pour un gauchiste!), il ne reste rien de significatif. Sans parler du shadow banking, dont les métastases cancéreuses s’étendent plus que jamais. La Belgique traine toujours le boulet des garanties accordées à ses bad banks à concurrence de 9,3% de son PIB

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.