On en parle peu, mais pourquoi Vivaqua – l’intercommunale bruxelloise de distribution d’eau et de gestion des égouts – traîne une dette importante depuis plusieurs années ? Il s’agirait d’une dette de plus d’un milliard. Elle s’explique à la fois par des choix historiques, structurels et politiques. Le prix de l’eau à Bruxelles a longtemps été maintenu artificiellement bas pour des raisons sociales. Les investissements lourds ont donc été financés par l’endettement, et non par des recettes propres suffisantes.
Vivaqua ne fait pas qu’acheminer l’eau potable elle est aussi en charge de l’entretien et du renouvellement des égouts à Bruxelles. Le réseau est ancien et en mauvais état. Sa rénovation coûte énormément, bien plus que ce que rapportent les factures d’eau. La Région a délégué à Vivaqua des missions coûteuses (notamment la gestion des égouts) sans les compenser financièrement à hauteur réelle. D’où son endettement.
Le service de la dette (remboursement et intérêts) absorbe une part énorme du budget, ce qui limite encore la capacité d’investissement sans emprunter davantage. Les pouvoirs publics ont souvent préféré reporter les rénovations pour éviter des hausses tarifaires. Résultat: des travaux urgents et massifs à financer aujourd’hui, avec un endettement déjà lourd. Les négociateurs du projet de budget 2026 en cours, ne pourront faire l’impasse sur cette situation, qui finira par peser lourdement sur le futur de Bruxelles.
