Une ville de cols blancs ?

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Principal pôle d’emploi du pays, la grande majorité des offres d’emploi de Bruxelles s’adressent aux cols blancs, alors que la population de la ville comporte un nombre anormalement élevé de cols bleus et de personnes peu qualifiées. Résultat: une énorme navette entrante de non Bruxellois éduqués et bilingues pour occuper ces postes et une navette sortante de Bruxellois pour occuper des emplois manuels ou des postes de manutention peu qualifiés en périphérie.

On se trouve face à une gestion catastrophique des ressources humaines dont dispose Bruxelles. Aucune ville au monde ne peut se permettre de privilégier ainsi les emplois du secteur tertiaire, obligeant la population manuelle à se déplacer loin en périphérie – et particulièrement en Flandre – où la connaissance du néerlandais s’impose à ces demandeurs d’emploi. Cela explique à  la fois le taux élevé de demandeurs d’emploi parmi les Bruxellois.e.s peu qualifié.e.s et la congestion permanente des voies d’accès à la ville.

Brussels Studies consacre une étude à ce sujet, dont la synthèse en trois pages se trouve ICI.
Il est capital de réserver des terrains pour une industrie manufacturière urbaine à développer (par exemple le long du canal). Capital aussi, que les écoles délivrent des citoyens bilingues et même trilingues. Capital enfin, que les trois offices régionaux de mise au travail collaborent et annoncent les emplois disponibles en trois langues. C’est peu dire que tout cela urge.

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