Bruxelles au coeur d’un combat politique

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Il n’aura pas fallu longtemps pour que le vide laissé par la situation d’Armand De Decker soit comblé. Didier Reynders (MR) ne cache plus ses ambitions: il veut devenir le ministre président de la Région de Bruxelles Capitale … et pourquoi pas bourgmestre d’Uccle, selon une tradition de cumuls devenue (trop) courante ?

Suffit-il à un homme politique liégeois d’acheter une maison à Uccle pour devenir le représentant légitime de tous les Bruxellois ? Au fédéral, où il se trouve être le seul Bruxellois, Didier Reynders défend-il vraiment les intérêts de notre Région ? A-t-il exigé de son collègue à la Mobilité – François Bellot (MR) – qu’il sorte enfin un plan de développement durable pour l’aéroport de Zaventem ? Comme ministre en charge de Beliris va-t-il cesser de freiner l’attribution des budgets dévolus à Bruxelles et de rejoindre la N-VA pour de très politiciennes manœuvres vis à vis de leurs ennemis politiques socialistes ?

Voilà ce qu’affirme Didier Reyders le 22 décembre dans Trends-Tendances:  « Je compte intervenir plus régulièrement sur des dossiers bruxellois qui ont un impact lourd sur le développement de la capitale. C’est pourquoi, même si c’est politiquement très sensible, on va se réoccuper de l’aéroport, redéfinir les liens entre le développement économique et la protection des riverains« .  Et dans l’émission « De kenners »il promet « een bouwvergunning in te dienen voor de centrale lanen begin volgend jaar, maar de aanpassingen zullen stap voor stap gebeuren “. Il va (enfin) introduire une demande de permis pour le piétonnier, mais sans date précise et avec une mise en oeuvre « pas à pas » qui gênera son ennemi Yvan Mayeur mais surtout les commerçants et les habitants du centre victimes de travaux sans fin.

9 réflexions sur « Bruxelles au coeur d’un combat politique »

  1. Brigitte Vermaelen (Uccloise !)

    A Messieurs Hoeffelman et « Tanguydeg » : vous avez oublié un détail dans votre attaque contre le billet d’Yvan : c’est d’énoncer vos arguments prouvant en quoi ledit billet serait « orienté politiquement ». Cela s’appelle un argument d’autorité, de facto non recevable dans un débat d’idées. Ou alors peut-être n’existe-t-il pas d’arguments factuels pour défendre Mr Reynders dans sa posture de bon Bruxellois ?
    Yvan, ton critère paraît très pertinent pour distinguer, dans la classe politique qui se revendique bruxelloise, les « faiseux » des « diseux » : qui pose des actes concrets en faveur de notre Région ? C’est un argument autrement plus percutant que le discours « Je vais m’occuper activement de notre belle Région…. demain. » Meilleurs voeux à tou-te-s !

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  2. Van Bambeke Michel

    Reynders passe tous les jours à la TV pour commenter tout mais n’importe quoi de ce qui se passe à Bruxelles. Il me semble qu’un ministre des relations extérieures devrait passer le plus clair de son temps à la compétence première de son ministère ou est-ce un aveu d’impuissance?

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  3. FC

    Je suis d’accord. Nous ne pouvons voter que pour un parti « communautaire » dans lesquels les Bruxellois seront toujours minoritaires et donc leur qualité de vie peu prise en compte : Ecrivons aux sections bruxelloises de ces partis communautaires pour réclamer la scission claire entre branches wallonnes et branches bruxelloises !
    Votons blanc aux prochaines élections ou donnons nos votes à un parti créé pour l’occasion et n’ayant que cette question de l’indépendance des sections politiques au programme !
    Assez de ces parachutages arrogants permis par la situation actuelle. Et, pour l’heure, assez de cette attitude de Reynders consistant à prendre les bruxellois en otage pour régler des comptes idéologiques ou autres (avec l’argent dû, qui plus est !).

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  4. Gennotte Roger

    Ah là là pour qui voter à Bruxelles ? Au MR on a Didier, le grand enfonceur de porte ouvertes ou le joyeux Vincent, au CDH on risque le retour de Joëlle la Noire, au PS il y a le génial Yvan et la sémillante Laurette… Ecolo je ne vois que l’aimable Zoé, et pour le PTB, Raoul ne se présentera pas chez nous. Que faire ? Et si on organisait un tirage au sort parmi les habitants de la Région ?

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  5. Philippe Delstanche

    Bien entendu, cela ne justifie en rien le comportement de Didier Reynders, mais pourquoi se priverait-il d’une manoeuvre qui a déjà porté ses fruits et qui fût initiée par le PSC de l’époque en envoyant Joelle Milquet, la Carolo, puis suivie par le PS qui parachuta Laurette Onkelinx, la Liégeoise. Cette attitude méprisante de tous les partis envers les Bruxellois est inacceptable, ne leur reconnaissant aucune capacité à s’occuper eux-mêmes de leur région. Cette volonté est toujours bien présente de s’assurer que les intérêts des navetteurs Wallons soient défendus, fut-ce au détriments des intérêts des Bruxellois. De ce point de vue, partis Flamands et Wallons, bien qu’utilisant des méthodes différentes, ont des intérêts communs, la défense de leurs électeurs les plus nombreux et ce ne seront jamais les Bruxellois.

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  6. Michel Hubert

    Je partage ton analyse, Yvan. Le poids politique de Beliris – sans véritable contrôle démocratique d’ailleurs – est devenu très important non seulement dans le choix des grands projets urbains à soutenir mais aussi dans leur mise en oeuvre plus ou moins rapide. Dans ce contexte, la non-concordance des majorités régionale et fédérale ajoute un élément de complexité à la gestion déjà difficile de notre ville-région. Meilleurs voeux pour 2017 et bonne continuation dans ton blog !

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  7. Jean-Michel Hoeffelman

    J’aime bien vos articles mais je trouve que vous devriez éviter d’afficher vos opinions politiques ; cela vous déforce !

    Jean Hoeffelman (Ucclois)

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