Que retenir de 2025 ?

Qu’allons-nous retenir de l’année 2025 qui se termine ? Manifestement la situation exceptionnelle d’une ville sans gouvernement. Mais ce n’est ni à un journaliste, ni à un politologue que la RTBF a posé cette question, mais à une poétesse. Elle a tenté d’y répondre dans un texte inédit. Vous pourrez le lire, ou l’écouter ICI.

« Combien d’oiseaux partis et d’airs appauvris, combien d’enfants aussi ?
Il faudrait, m’a-t-on dit un poème pour la route car nous sommes aux confins d’une année et peut-être du monde. Un poème, vraiment ? C’est un chœur qu’il faudrait, la force d’un nous, un rite funéraire, une hospitalité » …

Là, le blog vous propose une pause jusqu’au début de l’année nouvelle. Nous nous retrouverons donc quotidiennement à partir du lundi 5 janvier 2026. Une pause que nous avons demandé à l’intelligence artificielle de nous illustrer. En quelques secondes elle a produit ce dessin en couleur. On est loin de l’analyse, de l’humour, de la sensibilité et de l’intelligence humaine d’un Pierre Kroll. Ouf ! L’intelligence humaine a donc encore de beaux jours devant elle.

Pause Bruxelles 2025 vue par Chat GPT et par Kroll

 

 

 

2.957 billets bruxellois.

Abonné à Bruxsels Future, vous recevez un billet de trois paragraphes chaque jour, sauf le WE. Une occasion de vous interroger sur l’avenir de notre Ville-Région, au travers d’extraits de presse commentés, issus de nombreux médias francophones, néerlandophones et anglophones. En près de 10 ans, ce sont pas moins de 2.957 billets qui ont été publiés sur le site. Ceux que vous avez ratés sont toujours ICI.

Il peut être intéressant de constater comment l’intelligence artificielle Chat GPT analyse ce blog. Elle le voit comme recoupant ses sources, consultant des experts, mais ne prétendant pas à la neutralité. Propose des commentaires à propos d’articles de presse qui éclairent les questions urbaines, politiques et sociales concernant Bruxelles, souvent dans une perspective critique ou d’opinion. Mais l’IA en dit beaucoup plus ICI.

Depuis peu, un certain nombre d’entre vous s’étonnent de ne recevoir ces billets qu’irrégulièrement. D’autres ne les reçoivent plus du tout et pensent peut-être que le blog s’est arrêté ? Si vous ne recevez plus les billets à un moment donné ou si vous changez d’adresse e-mail, merci de nous en informer à l’adresse – bruxselsfuture@gmail.com – pour que nous puissions vous replacer dans la base de données.

The Brussels Times, vous connaissez ?

The Brussels Times est un média anglophone en ligne qui couvre l’actualité bruxelloise et européenne, à l’intention des expats, des touristes et des lecteurs qui ne maitrisent ni le français, ni le néerlandais. Vous y découvrirez souvent le regard original et parfois inattendu que des expats portent sur la ville qui les accueille.

Intéressant de constater tout ce qui étonne et interpelle leurs journalistes dans nos habitudes, notre mode de vie et notre surréalisme. Ils ignorent parfois notre facilité quasi instinctive à se moquer de nous-mêmes. Ils peuvent aussi se montrer très critiques sur des sujets à propos desquels nous ne les avons pas attendus pour être nous-mêmes très critiques …

Tenu par une petite équipe rédactionnelle, essentiellement sur base de nouvelles d’agences, on ne peut pas considérer The Brussels Times comme un média de référence. Sur des notions complexes il y a parfois un manque de subtilité et des approximations occasionnelles, mais ce regard extérieur peut être rafraichissant et interpellant, de la part de ces Néo Bruxellois qui s’intéressent à notre ville, qu’ils tentent de faire la leur.

 

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Une pompe à chaleur ?

Une « pompe » qui produit de la chaleur mais aussi de la fraîcheur, cela existe et pourrait bientôt être plus économique que la chaudière au gaz. « Pourrait » parce qu’aujourd’hui, la Belgique n’est pas prête. La fiscalité pénalise fortement l’électricité par rapport aux combustibles fossiles. Résultat: les ménages tardent à adopter des moyens de chauffage moins polluants, tels que les pompes à chaleur.

Chère à l’achat, la pompe à chaleur s’avère plus avantageuse à l’usage, même dans des logements moyennement isolés. C’est ce qui ressort d’un rapport des SPF Santé publique et Finances. Aujourd’hui encore, une habitation mal isolée dotée d’une pompe à chaleur paie 647 euros de plus qu’en se chauffant au gaz. En 2027, ce sera l’inverse et en 2030, une pompe à chaleur permettra d’économiser 648 euros par an, par rapport à une chaudière au gaz.

Pour éviter « l’effet rebond », le rapport rappelle cependant l’importance de faire des efforts en matière d’isolation. On recommande fortement d’entreprendre des travaux d’isolation avant d’installer une pompe à chaleur. Une bonne isolation augmente son efficacité et réduit le coût initial de l’investissement. Reste à voir comment le gouvernement fédéral va ménager cette nécessaire transition entre gaz et électricité. Dans l’incertitude, les Bruxellois hésiteront à tenter l’aventure.

 

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Langues en danger ?

Régulièrement, des craintes s’expriment quant à la survie du français et du néerlandais dans la communauté métropolitaine bruxelloise multilingue. Les Flamands craignent l’extension de la tache d’huile francophone (et anglophone), pratiquent entre eux une « tussentaal » et les jeunes choisissent l’anglais avant le français. Des francophones craignent une infiltration irrésistible de l’anglais dans leur langue. Une langue hybride pour une population plus hybride ?

Quant aux emprunts lexicaux, ils se font manifestement et depuis longtemps dans les deux sens entre le français et l’anglais. Au point que le linguiste Bernard Cerquiglini affirme ironiquement dans son essai que « L’anglais n’existe pas, c’est du français mal prononcé ». En Flandre, comme aux Pays Bas, des mots anglais sont très présents dans la langue et l’anglais occupe une place de plus en plus grande dans l’enseignement supérieur. Les anglicismes auront ils la-peau du français … et du néerlandais ?

Si l’anglais s’est imposé comme lingua franca dans le monde – place jadis occupée par le français – cela n’a pas conduit pour autant à la disparition des autres langues, mais plutôt à la multiplication des personnes bilingues. Les personnes qui ne parlent que l’anglais sont en réalité très minoritaires dans le monde. A Bruxelles, chacun ne doit-il pas finalement se sentir libre d’utiliser « week end » plutôt que « fin de semaine » et de dire « d’accord » plutôt que « OK ? ».