Le monde entier connaît Molenbeek. Pas pour de bonnes raisons. Loin de baisser la tête – et malgré une bourgmestre en maladie de longue durée et un Collège assez agité – les habitants ont osé être candidats au titre de Capitale européenne de la Culture en 2030. Leur défi: construire un avenir commun, sans qu’il y ait vraiment d’histoire commune. À la recherche d’un nouveau « nous ».
C’est sur cette idée de base stimulante que les intendants du projet – Fatima Zibouh et Jan Goossens – ont construit un programme audacieux en collaboration étroite avec des habitants aux sentiments parfois mitigés, mais avec une réelle volonté de montrer un autre visage de leur commune. Deux Molenfest très réussis et une tablée de 350m, qui a réuni plus de 1.500 personnes pour un repas festif partagé.
Aujourd’hui, ils se lancent dans une grande opération de nettoyage de leur commune. C’est dire si la société civile s’est retroussé les manches pour redorer l’image de son lieu de vie. C’est précisément ce genre d’audace dont Bruxelles a besoin aujourd’hui, écrit Steven Van Garsse dans un éditorial de Bruzz traduit pour vous ICI. Présélectionné, Molenbeek reste en compétition avec Namur et Louvain, qui joueront certainement plus sur le prestige de leur ville. Molenbeek se veut le laboratoire du vivre ensemble de l’Europe. Patience jusqu’au 24 septembre.

