La sortie de G-L Bouchez (MR) sur les allocations sociales et les résidences au Maroc a déjà fait couler beaucoup d’encre. Au sein du MR, il se trouve des membres qui comprennent que ces propos aient pu heurter et le regrettent. Pour Loubna Azghoud, députée MR au parlement bruxellois, il est cependant essentiel de rappeler qu’il s’agissait de dénoncer des faits de fraude, et non de pointer une communauté.

Dans une lettre ouverte au Vif, elle dit être victime depuis plusieurs jours, d’insultes, de menaces et de tentatives d’intimidation. Pourquoi ? Parce qu’elle dit avoir fait un choix politique libre, en décalage avec les étiquettes qu’on voudrait lui imposer. « A l’heure où l’on prône l’ouverture et la diversité, il est frappant de constater à quel point certains souhaitent encore enfermer les individus dans des cases prédéfinies. Je ne suis pas “la députée d’origine marocaine”. Je suis une citoyenne belge, féministe, avec des convictions libérales et universalistes.»

En Flandre, elle signale qu’une enquête a révélé que certains allocataires sociaux possédaient effectivement des biens à l’étranger, que ce soit au Maroc, en Turquie, en Espagne ou ailleurs. « Faut-il pour autant stigmatiser des diasporas entières ?  Non. Mais devons-nous fermer les yeux sur des abus qui fragilisent notre sécurité sociale ? Certainement pas. Le respect mutuel commence par le courage de nommer les problèmes, sans caricature ni tabou. » dit-elle pour terminer.