Archives de catégorie : Environnement

Une pompe à chaleur ?

Une « pompe » qui produit de la chaleur mais aussi de la fraîcheur, cela existe et pourrait bientôt être plus économique que la chaudière au gaz. « Pourrait » parce qu’aujourd’hui, la Belgique n’est pas prête. La fiscalité pénalise fortement l’électricité par rapport aux combustibles fossiles. Résultat: les ménages tardent à adopter des moyens de chauffage moins polluants, tels que les pompes à chaleur.

Chère à l’achat, la pompe à chaleur s’avère plus avantageuse à l’usage, même dans des logements moyennement isolés. C’est ce qui ressort d’un rapport des SPF Santé publique et Finances. Aujourd’hui encore, une habitation mal isolée dotée d’une pompe à chaleur paie 647 euros de plus qu’en se chauffant au gaz. En 2027, ce sera l’inverse et en 2030, une pompe à chaleur permettra d’économiser 648 euros par an, par rapport à une chaudière au gaz.

Pour éviter « l’effet rebond », le rapport rappelle cependant l’importance de faire des efforts en matière d’isolation. On recommande fortement d’entreprendre des travaux d’isolation avant d’installer une pompe à chaleur. Une bonne isolation augmente son efficacité et réduit le coût initial de l’investissement. Reste à voir comment le gouvernement fédéral va ménager cette nécessaire transition entre gaz et électricité. Dans l’incertitude, les Bruxellois hésiteront à tenter l’aventure.

 

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Taxer le transport aérien.

Bénéficiaire d’un carburant non taxé, le transport aérien reste souvent moins coûteux que le chemin de fer, malgré une production de gaz à effet de serre par passager beaucoup plus importante. C’est cependant plutôt pour boucler son budget, que le gouvernement fédéral a décidé qu’une nouvelle taxe lui sera appliquée.

10 € pour chaque vol au départ d’un aéroport belge à partir de 2027, avec une augmentation de 0,50 € pour les vols court-courriers en 2028 et encore 0,50 € de plus en 2029 (= 11 €). Les compagnies aériennes n’ont pas manqué de réagir vertement et Ryanair de nous menacer. Ils rappellent qu’en début d’année, les taxes avaient déjà été portées à 10 € pour les vols de moins de 500 km et à 5 € pour les vols de plus de 500 km. Sans compter les 3 € par passager décidé par l’aéroport de Charleroi.

Trop peu élevées pour dissuader qui que ce soit de prendre l’avion, ces nouvelles taxes contribueront bien à remplir les caisses de l’État, mais ne suffiront pas pour mettre fin à la concurrence déloyale entre le transport aérien et les déplacements en chemin de fer, qu’il est pourtant indispensable de promouvoir, pour des raisons environnementales.

Le pouvoir du fait accompli.

Une demande de permis d’urbanisme prend beaucoup (trop) de temps et le résultat reste imprévisible. Dès lors, un certain nombre de Bruxellois préfèrent passer à l’acte sans introduire de demande de permis. Ils parient sur le fait qu’il y a peu d’inspecteurs et que l’autorité ne découvrira probablement pas l’intervention.

L’arbre est coupé. La terrasse est construite. Le commerce est transformé en bar sans affectation horeca. Si l’intervention est dûment constatée, il leur faudra rentrer une demande rectificative. Si la réponse n’est pas positive, cela se soldera le plus souvent par une amende, parfois par un ordre de retour au pristine état, qui demande parfois un permis de démolition …. pas toujours accordé.

Les lois existent, il faut les appliquer. Il faut des inspecteurs en suffisance et la volonté politique de poursuivre les contrevenants. Sans cela c’est la voie ouverte à la pratique du fait accompli et la négation de l’État de droit. Les exemples sont innombrables.

Gaz ou électricité ?

Billet d’humeur

Lorsque se pose la question du matériel et de l’énergie à utiliser pour se chauffer, pour cuisiner et pour se laver, le choix est fort difficile. C’est manifestement la fin du mazout, mais entre le gaz et l’électricité il n’est pas simple de trancher. Du gaz nous n‘en avons pas et nous nous rendons dépendant de ceux qui nous en fournissent. La Russie par exemple. De l’électricité nous arrivons à en produire avec des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, … du nucléaire et encore toujours des centrales à gaz.

Il est clair et peu contestable que le futur appartient à l’électricité, qui pourra un jour se débarrasser du gaz et du nucléaire. Avec un logement bien isolé, la pompe à chaleur semble la solution la meilleure partout où c’est possible. Quant à la cuisine et l’eau chaude, l’électricité y occupe déjà une grande place. Chat GPT fait ICI une analyse comparative des coûts.

Aujourd’hui, se chauffer à partir de l’électricité coûte toujours beaucoup plus cher qu’à partir du gaz. Il décourage de nombreux Bruxellois de passer au tout électrique. Taxer davantage le gaz (émetteur de CO2), pour pouvoir supprimer toute taxe sur l’électricité et même l’encourager par des primes, pourrait inverser la tendance. Le gouvernement fédéral vient de faire un pas en ce sens dans la confection de son budget.

Gand montre l’exemple.

Un canal qui refait surface, des places minérales qui deviennent des parcs, une friche industrielle transformée en parc public ou encore le verdissage des façades… À Gand, tous les moyens sont bons pour entamer l’adaptation de la ville aux climats du futur. Après des années de bétonnage, Gand devient une ville-éponge. Elle démontre que c’est possible.

Un exemple pour Bruxelles ? Gand soutien la verdurisation des façades, comme nous la connaissons déjà à Schaerbeek et à la Ville de Bruxelles. La « Brigade gantoise des jardins suspendus » aide les habitants à créer un jardinet sur leur façade. Le plan climat de Gand prévoit également que toute voirie qui doit être rénovée, devra être débétonnée à hauteur de 30%.

C’est un choix de société qui ne s’opère pas toujours sans confrontation. Gand a fait face à de nombreux défis. Le nombre de places de stationnement a drastiquement diminué au cours des quinze dernières années. Cela a valu des menaces de mort pour l’échevin Filip Watteuw. Pour lui, « si Gand subissait une catastrophe comme celle dans la vallée de la Vesdre, il y en aurait pour 3 milliards d’euros de dégâts. Verdir et désimperméabiliser sera infiniment moins couteux ».

photo Assuralia

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