Archives de catégorie : Gouvernance

Une pompe à chaleur ?

Une « pompe » qui produit de la chaleur mais aussi de la fraîcheur, cela existe et pourrait bientôt être plus économique que la chaudière au gaz. « Pourrait » parce qu’aujourd’hui, la Belgique n’est pas prête. La fiscalité pénalise fortement l’électricité par rapport aux combustibles fossiles. Résultat: les ménages tardent à adopter des moyens de chauffage moins polluants, tels que les pompes à chaleur.

Chère à l’achat, la pompe à chaleur s’avère plus avantageuse à l’usage, même dans des logements moyennement isolés. C’est ce qui ressort d’un rapport des SPF Santé publique et Finances. Aujourd’hui encore, une habitation mal isolée dotée d’une pompe à chaleur paie 647 euros de plus qu’en se chauffant au gaz. En 2027, ce sera l’inverse et en 2030, une pompe à chaleur permettra d’économiser 648 euros par an, par rapport à une chaudière au gaz.

Pour éviter « l’effet rebond », le rapport rappelle cependant l’importance de faire des efforts en matière d’isolation. On recommande fortement d’entreprendre des travaux d’isolation avant d’installer une pompe à chaleur. Une bonne isolation augmente son efficacité et réduit le coût initial de l’investissement. Reste à voir comment le gouvernement fédéral va ménager cette nécessaire transition entre gaz et électricité. Dans l’incertitude, les Bruxellois hésiteront à tenter l’aventure.

 

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Vers des partis bruxellois.

Alors que Benjamin Dalle (CD&V) affirmait vouloir participer à l’initiative d’Yvan Verougstraete, il a été désavoué par son président de parti, Sammy Mahdi (CD&V). Ce n’est pas la première fois qu’un président de parti communautaire diverge de sa section bruxelloise. Benjamin Dalle semble cependant bien décidé à participer aux réunions bruxelloises en vue de définir un budget et de constituer un gouvernement. Comment cela va-t-il se terminer ?

Bien sûr l’incapacité des politiciens bruxellois à se doter d’un gouvernent de plein exercice depuis 18 mois donne du grain à moudre à tous ceux qui veulent exercer une tutelle sur la Région de Bruxelles. La meilleure manière d’y échapper ne serait-elle pas de constituer des partis bruxellois bilingues ? Pourquoi Bruxelles n’a jamais eu de “parti régional fort”, malgré une identité bruxelloise bien réelle ? Une tentative d’explication inattendue de Chat GPT, soumise à votre réflexion.

Ce n’est ni un habitant de Mons comme G-L Bouchez, ni un homme politique comme Sammy Mahdi – qui se partage entre Vilvorde et Genk – qui peuvent savoir mieux que nous, comment gérer Bruxelles au profit de ses habitants. Paul Magnette (PS) l’a compris et se garde bien d’intervenir, contrairement à Conner Rousseau (Vooruit), qui a déjà fait capoter la tentative de gouvernement de gauche d’Ahmed Laaouej (PS). Des partis bruxellois bilingues, une vieille revendication, plus que jamais d’actualité ?

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Ne pas tirer sur le pianiste.

Oui, le MR a gagné les élections à Bruxelles. Non, il n’a pas été capable de constituer une majorité autour de lui en 550 jours. Ce n’est pas l’arrivée d’un montois comme formateur qui a arrangé les choses. A propos de l’initiative prise par Yvan Verougstraete (Les Engagés), Béatrice Delvaux publie un éditorial louangeur et se demande qui peut se permettre de tirer sur celui qui ose se lancer ainsi dans le vide ?

Extraits. Ce n’est qu’après avoir mis en garde son homologue et partenaire du MR sur les couacs de sa méthode de travail, que le bruxellois Verougstraete s’est présenté comme un homme de bonne volonté, là où tant d’autres – PS et Open VLD – ne le sont pas. Un homme prêt aussi à se mouiller dans différentes configurations pourvu qu’au final, les Bruxellois, au bord du gouffre financier, aient un gouvernement et un budget.

L’agacement généralisé suscité par le président du MR auprès des autres partis francophones bruxellois pourrait même servir de ciment à une coalition aujourd’hui improbable. Son projet de coalition n’est pas forcément antidémocratique: nombre de gouvernements se sont formés sans prendre à leur bord le parti qui a gagné les élections. Et puis, après 18 mois de crise et de vide, comment lui reprocher d’essayer ce qui est possible ?

Deux cartes sur la table.

On n’ose même plus imaginer un gouvernement avant la fin de l’année. Plus personne autour de la table. Les mots manquent pour qualifier la situation qui perdure depuis près de 550 jours. Nos représentants (?) élus pour gouverner la Région semblent vaquer à leurs occupations courantes, sans plus rien déposer sur la table des négociations. Le respect de l’électeur ne semble plus une priorité. Juste quelques petites phrases assassines pour tente de remonter dans les sondages. La honte pour la capitale de l’Europe.

Elk Van den Brandt (Groen), cheffe de file de la majorité néerlandophone, voit en Yvan Verougstraete (Les Engagés) un possible formateur, qui dispose des clés. Il avait donné dix jours au MR pour proposer une solution qui suscite l’adhésion d’une majorité. La deadline, c’est aujourd’hui. L’alternative Verougstraete, c’est un gouvernement de centre gauche sans le MR. Pas facile à mettre en place, puisqu’il n’a aucune majorité garantie. C’est cependant celle qui s’en rapproche le plus.

Dans Bruzz, Kris Hendrickx lance une autre carte. Il se demande si les citoyens ne devraient pas prendre le relais des négociateurs défaillants ? Des personnalités de tous les secteurs de la société bruxelloise se sont regroupés dans Respect Brussels. Ils ont appelé à une nouvelle approche. Faute du conclave – qu’ils ont appelé de leurs vœux – ils ont lancé un Appel en faveur d’un comité d’experts et d’une convention citoyenne. Plus vite dit que fait, mais une échappée. Tous les lundis midi ils seront présents face au parlement.

Quel futur pour l’art contemporain ?

Bruxelles a acquis un place importante dans l’art contemporain. Les galeries d’art privées sont nombreuses, grâce à des loyers plus modérés que dans la plupart des grandes capitales et grâce à la présence de nombreux collectionneurs. La ville compte aussi plusieurs foires d’art, qui attirent des amateurs de l’étranger. L’avenir semble donc prometteur pour l’art contemporain à Bruxelles ?

Pas vraiment. La Ville de Bruxelles vient d’annoncer la fermeture brutale de la Centrale of contemporary art, qu’elle venait d’étendre et de rénover à grands frais à Sainte-Catherine. Il s’agirait d’un investissement de plus 500.000 euros, dont nous avons demandé confirmation. C’est pour des raisons budgétaires que cette décision a dû être prise pour cette galerie publique, à qui nous devons plusieurs expositions temporaires de grande qualité. Les réactions sont nombreuses et indignées.

Il y a aussi le Wiels à Forest, qui fait un excellent travail pour l’art contemporain et Kanal – centre Pompidou à Yser, qui déclare la même ambition. Bâtiments acquis tous deux par la Région, qui ne savait trop quoi en faire. Finalement: elle en fera deux centres d’art contemporain. Plus La Centrale, cela en faisait trois. Bruxelles pouvait-elle se permettre cela ? Une première pièce vient de tomber. Qu’en serait-il de Kanal, qui n’a aucune garantie quant à la fin de ses travaux et de ses (énormes) frais de fonctionnement ?