Archives de catégorie : Travail

Devenir multilingue.

Dans une ville aussi cosmopolite que Bruxelles, maîtriser plusieurs langues est un atout. Un atout professionnel, mais aussi un atout social, qui favorise la rencontre de personnes d’autres cultures. Capitale de l’Europe, liaisons historiques avec l’Afrique, siège de nombreuses organisations internationales, Bruxelles est devenue un rendez-vous du monde.

Une première Semaine bruxelloise du multilinguisme va voir le jour en vue de développer le multilinguisme de ses habitants. Elle se déroulera du lundi 9 au samedi 14 février dans toute la Région, avec un point d’orgue le 14 février au Palais de la Bourse.  Avec votre école, votre association, votre entreprise, votre administration, … vous êtes invités à y participer activement.

Trois manières d’y prendre part : organiser une activité chez vous entre le 9 et le 13 février, ou l’organiser à la Bourse, ou occuper un stand le samedi 14 février. Il suffit de remplir ce formulaire pour y participer gratuitement. Vous pouvez aussi demander des informations complémentaires à cette adresse email : info@multilingualism.brussels

 

 

Quel futur pour l’art contemporain ?

Bruxelles a acquis un place importante dans l’art contemporain. Les galeries d’art privées sont nombreuses, grâce à des loyers plus modérés que dans la plupart des grandes capitales et grâce à la présence de nombreux collectionneurs. La ville compte aussi plusieurs foires d’art, qui attirent des amateurs de l’étranger. L’avenir semble donc prometteur pour l’art contemporain à Bruxelles ?

Pas vraiment. La Ville de Bruxelles vient d’annoncer la fermeture brutale de la Centrale of contemporary art, qu’elle venait d’étendre et de rénover à grands frais à Sainte-Catherine. Il s’agirait d’un investissement de plus 500.000 euros, dont nous avons demandé confirmation. C’est pour des raisons budgétaires que cette décision a dû être prise pour cette galerie publique, à qui nous devons plusieurs expositions temporaires de grande qualité. Les réactions sont nombreuses et indignées.

Il y a aussi le Wiels à Forest, qui fait un excellent travail pour l’art contemporain et Kanal – centre Pompidou à Yser, qui déclare la même ambition. Bâtiments acquis tous deux par la Région, qui ne savait trop quoi en faire. Finalement: elle en fera deux centres d’art contemporain. Plus La Centrale, cela en faisait trois. Bruxelles pouvait-elle se permettre cela ? Une première pièce vient de tomber. Qu’en serait-il de Kanal, qui n’a aucune garantie quant à la fin de ses travaux et de ses (énormes) frais de fonctionnement ?

BX1 et Bruzz en difficulté.

Centrées sur l’actualité bruxelloise, ces deux chaînes constituent la principale source d’information de ce blog et pour beaucoup de Bruxellois. Hasard de calendrier ou politique de restriction pour les médias locaux ? elles viennent toutes deux de subir de restrictions budgétaires de la part des Communautés qui subsidient leurs programmes TV, leurs radios et leurs infos en ligne.

Cela tombe mal, au moment où la Région de Bruxelles subit la pire crise de son histoire. Pour Bruzz, le risque d’une érosion progressive de la qualité et de la quantité de contenu est réel et déjà perceptible. Ils s’en expliquent ICI. Pour BX1 – qui vit une crise interne – il faudra faire plus avec moins. Explications ICI. L’Association des Journalistes Professionnels (AJP) s’inquiète pour la qualité de l’information et pour le droit du public bruxellois à être informé.

Nous avons fait le point de la situation avec l’aide de ChatGPT pour chacune des deux chaînes: BX1 et Bruzz. Cela vaut la peine d’y aller voir. C’est aussi l’occasion de rappeler qu’en mettant leurs moyens ensemble, les deux chaînes bénéficieraient d’une belle économie d’échelle et offriraient aux Bruxellois une grande télévision bruxelloise multilingue, avec sous-titres, comme le réussit ARTE. Allez expliquer cela aux deux Communautés qui les soutiennent jalousement et péniblement.

Laisser tomber Bruxelles ?

DaarDaar a traduit un article de l’économiste Jan Wostyn, qui est aussi coprésident de Vista, un nouveau parti flamand social-libéral, qui milite pour un accroissement de l’autonomie de la Flandre et un renforcement de ses liens avec Bruxelles. Certains Flandriens voient toujours Bruxelles comme un boulet que traîne la Flandre et se trouvent dès lors face à un dilemme : flamandiser Bruxelles ou y renoncer totalement. Ce n’est pas le point de vue de Jan Wostyn.

Lui, il va même jusqu’à souhaiter la création d’un fonds « Flandris », auquel serait reversée une petite fraction des impôts payés par les navetteurs flamands et qui serait cogéré par les gouvernements flamand et bruxellois. Ces crédits pourraient ensuite être alloués à des projets touchant aux infrastructures et à la sécurité, dans l’intérêt des navetteurs flamands et de l’économie de la Flandre. Même chose avec les Wallons ?

Jan Wostyn aborde aussi d’autres sujets, comme le succès de l’enseignement néerlandophone à Bruxelles, le vote d’un certain nombre de francophones pour des partis néerlandophones ou encore la nécessité d’une nouvelle réforme de l’État, suite au blocage de la Région de Bruxelles Capitale. Il serait intéressant de connaître la réaction des Bruxellois francophones face à ses diverses propositions pour une ville plus équilibrée entre les deux communautés.

A propos de notre richesse.

Le billet à propos de la « richesse » de Bruxelles et son complément cité par la RTBF, ont suscité bien des commentaires. Des lectrices et des lecteurs soulignent l’usage souvent caricatural des chiffres avancés. S’il y a accord sur un juste financement pour prendre en compte les charges spécifiques que Bruxelles doit supporter, il y aurait d’autres manières d’y parvenir que l’attribution d’une partie des impôts.

Deux lecteurs néerlandophones,  Jan Wostyn et Luckas Vander Taelen réagissent aux conclusions de la Banque Nationale et à ses perspectives. Magali Verdonck se dit d’accord avec certains éléments mais absolument pas avec d’autres. Le débat est amorcé. “Quelque chose” ne devrait-il pas se passer qui sorte du cadre habituel ? Les institutions bruxelloises méritent une discussion qui dépasse les acteurs politiques en perdition, et des idées innovantes solidement étayées.

Faute de gouvernement de plein exercice, il est aussi question d’un gouvernement de salut public, composé d’experts retenus par le parlement, pour établir un budget qui permette de réduire la dette et d’assurer le bon fonctionnement de la Région. Ce serait une première.