On peut produire de l’ignorance sans le vouloir. Le faire intentionnellement, ne devrait-il d’ailleurs pas s’appeler tout simplement un mensonge ? Au palais des Académies, on s’est intéressés cette semaine aux mécanismes de l’ignorance: de la théorie à la pratique. Le Survol de Bruxelles et le Métro 3 y ont fait l’objet d’une analyse critique.
Survol. Laurette Onkelinx à remplacé la route Chabert qui traversait Bruxelles par la route « industrielle » du canal. Melchior Wathelet a prétendu n‘appliquer que le programme de son prédécesseur et ne pas survoler de zones densément peuplées, comme le canal dit « industriel ». Un accident, lié à une erreur humaine, a permis de limiter l’usage d’une piste impactant des populations privilégiées. Ces contre-vérités ont permis de traverser la ville de part en part, en survolant des populations souvent défavorisées, qui n’ont pas les moyens de se plaindre ni d’aller en justice.
Métro 3. Un mégaprojet dont l’utilité n’a pas été démontrée par une saturation et dont la Région a caché qu’elle n’avait pas les moyens financiers. Un projet à l’arrêt. Beliris refuse le devis du tunnel vers Bordet. Faudra se contenter d’un demi métro d’Albert à Gare du Nord ? Mais aucune étude préliminaire n’a mis en évidence l’existence d’un sol marécageux qui bloque le passage sous le Palais du Midi et la gare du Nord. Des ingénieurs et la STIB silencieux, même au parlement. Des mécanismes d’ignorance en action.
Voilà l’aspect de la zone qualifiée « d’industrielle » pour justifier la route aérienne du canal
