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En finir avec le fascisme.

C’était il y a 80 ans et nous sommes sans doute peu nombreux à nous en souvenir. Le 3 septembre 1944, Bruxelles est enfin libérée du nazisme et repousse le fascisme allemand. La montée des partis populistes et autoritaires un peu partout en Europe – et même en Flandre – nous oblige à réfléchir à cette libération de Bruxelles et nous incite à la vigilance.

Le journaliste indépendant Paul Grosjean relate ICI cet événement décisif pour Bruxelles. Si sa valeur géostratégique doit être relativisée, sa portée symbolique fut énorme, tant les souffrances et les privations endurées par les Bruxellois furent importantes durant ces quatre années d’occupation. BX1 y consacre aussi quatre épisodes.

Du 3 au 5 septembre, le cinéma Vendôme projettera quatre documentaires sur la résistance européenne durant la Seconde Guerre mondiale. Des films issus du projet « Les trous de la mémoire » initié par l’auteure et réalisatrice Patricia Niedzwiecki il y a 25 ans. Ils donnent pour la première fois la parole aux résistants qui n’avaient pas encore livré leurs secrets.

Fini les sauts de puce ?

C’est au décollage et à l’atterrissage qu’un avion consomme le plus de kérosène. Il est donc très néfaste de proposer de vols de courtes distances, surtout s’il y a une alternative rapide en train. Il existe cependant des vols entre Bruxelles et Amsterdam et entre Bruxelles et Paris et même de vols entre Bruxelles et Anvers ou Courtrai. C’est pour mettre fin à ces pratiques qu’une « contribution à l’embarquement » a été mise en place par le fédéral.

Elle est de dix euros pour les vols de moins de 500 kilomètres, de deux euros pour les trajets de plus de 500 kilomètres au sein de l’Union, vers le Royaume-Uni et la Suisse, de quatre euros enfin pour les plus grandes distances. Elle a rapporté  40,4 millions  en 2023. Tant mieux pour le budget de l’Etat, mais manifestement insuffisant pour dissuader les usagers. 3.887  mouvements  de jets privés enregistrés Charleroi et 3.115 à Liège Airport. Le dossier du Soir en dit beaucoup plus.

En ne taxant pas le secteur aérien à la mesure de ses émissions et de ses nuisances, la Belgique se prive de moyens budgétaires nécessaires pour décarboner les transports. C’est toujours au nom de l’emploi et de l’économie que les mesures nécessaires ne sont pas prises. La qualité de vie et la santé des personnes survolées passent toujours à l’arrière plan. Avec une taxation plus importante des sauts de puce et une taxation du kérosène à l’échelle européenne, l’effet dissuasif serait plus assuré.

En route pour le futur.

C’est reparti avec des nouvelles quotidiennes à propos de l’avenir de Bruxelles. Il y en a eu cet été … sauf que Bruxelles n’est toujours gouvernée et la Belgique non plus. On devra y revenir.

Améliorer les transports en commun, leur intégration et leurs fréquences semble unanimement reconnu comme une bonne manière de limiter la coûteuse et stressante congestion automobile. Bon score à Bruxelles, qui ne concerne pas seulement la STIB mais aussi les TEC, De Lijn, mais toujours pas les gares urbaines de la SNCB. Des associations s’insurgent. Les Bruxellois n’étant pas les seuls à utiliser ces divers transports, ne serait-il pas normal que le fédéral mette la main au portefeuille pour améliorer la Mobilité dans sa capitale ?

A New York, la gouverneure va instaurer un péage pour les automobilistes qui se rendent dans les zones les plus encombrées de Manhattan. Cela générerait un milliard de dollars par an, que la MTA emprunterait pour débloquer 15 milliards de dollars, en vue de moderniser son réseau, y compris le métro sous la deuxième avenue. Tiens un plan pour le Métro 3 ?

Voter pour l’Europe.

Voter pour l’Europe et non contre l’Europe. Le 9 juin vous aurez à choisir qui siègera pour la Belgique dans ce vaste hémicycle européen qui décide de notre avenir. Des députés européens, comme Guy Verhofstadt, Daniel Cohn-Bendit ou Philippe Lamberts ont démontré la nécessité d’envoyer des députés qui ont une vision claire pour l’avenir de l’Europe et savent la défendre.

C’est dans les multiples commissions du parlement que les débats de fond ont lieu. Il est indispensable d’y envoyer des personnes compétentes, qui connaissent leurs dossiers, qui peuvent résister au poids et aux pressions des députés anti-européens, des nombreux lobbies, … et de l’argent facile. Indispensable d’y envoyer des candidats qui n’y figurent pas comme voie de garage ou pour honorer d’anciens politiciens méritants. Vous trouverez ICI un débat entre têtes de listes européennes.

Voilà la liste complète des candidats francophones en de lijst van de Nederlandstalige kandidaten. Un choix difficile parmi de très nombreux inconnus. Les élus devront cependant être capables d’imposer à la « main invisible du marché » les priorités sociales, écologiques et humaines auxquelles nous aspirons. Ce site européen vous donne la possibilité de marquer vos choix sur les grandes thématiques qui agitent l’Europe et vous donne en conclusion les partis les plus proches de vos opinions. Et si vous êtes encore indécis pour l’ensemble des trois élections: ICI les programmes décryptés de tous les partis.

Vivre au-dessus de nos moyens.

La Ville de Bruxelles n’a plus de sous et son CPAS non plus (mais il a encore un bas de laine). Plusieurs communes sont d’ailleurs dans le rouge. La Région n’a jamais été aussi endettée, notamment à cause du projet de métro 3. L’Etat belge va devoir faire face à un effort de 30 milliards sur 7 ans … Une seule conclusion “La Belgique vit au-dessus de ses moyens” et continue à s’endetter.

Tandis qu’Alexander De Croo affirme « laisser notre pays plus fort qu’avant la crise”, ’un des médias économiques les plus influents dresse un bilan peu flatteur de nos finances publiques. Trends-Tendances en dit plus ICI. L’article évoque les dépenses prévues par les programmes des partis et publie les analyses de divers organismes financiers belges et internationaux. Alors ? de nouvelles taxes, taxer davantage les riches, réinstaurer l’austérité ? ….

Tout cela, alors que la transition énergétique et l’isolation thermique des bâtiments publics et privés va coûter une fortune et ne peuvent être retardées, sous peine de nous soumettre à d’incalculables conséquences, liées au changement climatique. Il ne s’agit pas ici d’être désespérés, mais d’enjoindre les partis, qui vont solliciter nos voix, à voir un peu plus loin que leur mandat de cinq ans et de leur demander de maintenir des services publics de qualité accessibles  tous.