Historiquement, la Belgique s’est organisée sur base de grands partis nationaux. Au moment de la fédéralisation du pays, ils ont dû se séparer et ils l’ont fait  sur base communautaire: des partis flamands et des partis francophones. Ils auraient aussi pu se séparer sur base régionale, mais à l’époque il n’y avait que la Flandre et la Wallonie qui avaient obtenu le statut de  Région. Bruxelles était encore dans le frigo pour quelques années.

Aujourd’hui, il n’y a  plus aucune raison que les décisions du  MR se prennent à Mons et celles de Vooruit à Sint Niklaas. Ne s’imposerait-il pas qu’à Bruxelles on dispose d’un grand parti socialiste bruxellois bilingue, d’un grand parti écologique bilingue, d’un  grand parti libéral et de grands partis humanistes, communistes ou fédéralistes … tous bilingues. Pour le PTB, c’est déjà le cas. ils déposent des listes pour les deux collèges, mais ils forment un seul parti.

Pour sortir des impasses bruxelloises, ceux qui prônent aujourd’hui des listes bilingues à Bruxelles ne devraient-ils pas très logiquement se prononcer en faveur de partis wallons, flamands et bruxellois ? Ecolo et Groen le font déjà à la Chambre et c’est déjà le cas pour certains partis aux communales. Aux femmes et aux hommes politiques à adhérer à la famille de pensée de leur choix plutôt qu’à une langue.