À Bruxelles, le blocage politique est actuellement complet, notamment à cause de la situation du côté néerlandophone. À tel point que le système électoral baroque de Bruxelles se voit aujourd’hui remis en cause par des francophones au parlement comme au gouvenrement. Chez nous, composer un gouvernement suppose l’adjonction d’une aile formée par des partis francophones à celle formée par des partis néerlandophones. Ils doivent ensuite établir un accord de gouvernement commun pour cinq ans.
Pourquoi les néerlandophones ont-ils 17 sièges garantis au parlement bruxellois et sont-ils à parité avec les francophones au gouvernement régional ? Cette surreprésentation est garantie à la minorité néerlandophone, parce qu’au gouvernement fédéral c’est la minorité francophone qui est à parité avec la majorité néerlandophone. Un curieux partage dont Bruxelles fait les frais, alors que la minorité de Bruxellois néerlandophones pourraient se voir offrir d’autres types de garanties.
Un article de Bertrand Henne nous aide à comprendre la complexité de la situation, qu’il estime liée à un mode de scrutin vicié. Le risque de blocage est toujours présent. Le système bruxellois semble aujourd’hui dépassé par les faits. Quelques pistes se dessinent, mais elles relèvent toutes de lois spéciales (majorités dans les deux groupes) et de réformes de la Constitution (majorité des deux-tiers) …
