Nous réveillerons-nous en démocratie ?

Crise sanitaire et changement de climat nous ont fait entrer dans une période de bouleversement propice au basculement d’un système démocratique vers un régime autoritaire – qui ne tiendrait qu’à un fil – si l’on en croit la carte blanche rédigée par Gérard Van Roye. Deux sondages récents révèlent que près de la moitié des jeunes interrogés pensent que « la société serait mieux gérée si le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul leader ». Gérard Van Roye en conclut: on ne peut exprimer plus clairement le discrédit dont jouissent les classes politiques de nos pays démocratiques.

Voilà des années que les programmes suivants sont à l’affiche sans être résolus: la réforme des institutions, des pensions, de la fiscalité, de l’enseignement technique et professionnel, la situation des jeunes issus de l’immigration, de même que le nucléaire, le RER, le port du voile, etc. Sans parler du climat ou de la biodiversité. Ces chapitres clés de notre vivre ensemble ont-ils été traité de manière convaincante, et peut-on dire : “On s’en sort la tête haute et nos enfants seront fiers de nous”  ? Nous avons les élus que nous méritons, mais on ne peut s’empêcher de penser que la classe politique et les partis portent une responsabilité écrasante du discrédit dont ils jouissent.

Malgré quelques relents quelque peu poujadistes, l’auteur secoue le cocotier et appelle à se ressaisir si nous voulons donner un avenir à la démocratie et ne pas nous laisser attirer par les sirènes de l’avènement d’un providentiel « despote éclairé ». C’est ce 11 novembre que David Van Reybrouck a choisi pour nous remémorer au Vaudeville les 10 ans de son projet G1000, pour une meilleure démocratie, plus populaire et plus efficace. On y entendra Dave Sinardet, Marius Gilbert, Hadja Lahbib, Guy Tegenbos, Céline Nieuwenhuys, Youna Marette, Arnaud Ruyssen et bien sûr David Van Reybrouck. Infos et Inscription.

Photo Terren Hurst pour Unsplash

4 réflexions sur « Nous réveillerons-nous en démocratie ? »

  1. bernard

    Mais enfin, il suffit de regarder comment est gérée la Suisse – une démocratie avec des projets de lois, des votations, des annulations de lois, etc.

    Ce n’est pas loin et ça tourne merveilleusement bien.

    En tout cas beaucoup beaucoup mieux que chez nous.

    J’ajoute que j’écris de temps en temps à des mandataires publics. Les réponses sont
    1, « merci pour cette bonne idée » – dont on ne tient jamais compte
    2, le communicant répond une phrase toute faite – Chez Elio Di Rupo on est spécialiste pour la langue de bois.
    3, l’interlocuteur prouve qu’il ne comprends rien ni ne cerne le problème.

    On voudrait se payer la têtes des citoyens qu’on ne s’y prendrait pas autrement

    Bernard

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