Pouvons-nous encore manger des bananes ? Pour le professeur Mike Berners-Lee de l’université de Lancaster au Royaume-Uni, la réponse est oui. Mais nous devons laisser les combustibles fossiles dans le sol. Pour lui, si nous avions répondu correctement au message de la science depuis la COP de 1995, ce serait réglé aujourd’hui, comme nous avons réglé le trou dans la couche d’ozone. Nous serions dans un monde décarbonisé et l’air serait plus pur.
Nous pouvons réagir, mais bizarrement, notre intuition n’est pas toujours juste, comme on l’apprend dans son livre. « Nous pouvons débattre des raisons du manque de réaction, mais les tactiques très cyniques de l’industrie des combustibles fossiles y ont sans doute joué un rôle central. Elles ont semé la confusion et influencé médias et politiques, et elles continuent de le faire. Mon livre n’est qu’un point de départ pour aider à mieux comprendre les enjeux et le carbone, et à réfléchir à ce qu’on peut faire. A enclencher le changement systémique dont le monde a besoin ». Moustique l’interroge ICI.
Nous devons réfléchir à la manière dont nous allons voter. « Une taxe sur le carbone s’impose, parce qu’elle nous rendra plus riches. Cet argent peut être utilisé pour s’assurer que personne ne soit en situation de pauvreté énergétique et que chacun puisse se procurer la nourriture dont il a besoin. L’utiliser aussi pour stimuler toutes les technologies-clés dont nous avons besoin pour le secteur des énergies à faible teneur en carbone. L’argent récolté peut être utilisé pour créer une économie plus égalitaire « .
