Archives de catégorie : Logement

Le PEB nouveau va arriver.

Enfin. Mieux adapté à la réalité des logements et doublé de conseils pour en améliorer la performance énergétique, un nouveau certificat PEB a été adopté par la Région. Il sera d’application dans un an, le temps de former les nouveaux experts chargés de le délivrer de manière équitable et fiable. Ils n’établiront pas seulement un certificat mais donneront aussi des conseils sur les travaux à effectuer pour améliorer la situation.

Les valeurs par défaut, que le certificateur impose quand des informations techniques sont manquantes, ont été revues pour être moins pénalisantes. Il sera aussi tenu compte de la consommation réelle et pas seulement théorique. Par contre, le document ne sera plus simplement indicatif, il deviendra aussi un outil de sanction. En 2033, des logements classés F et G seront interdits à la location.

Actuellement, faute d’argent dans les caisses régionales, il n’y a plus d’octroi de primes pour encourager les rénovations. Il reviendra au futur gouvernent de les rétablir, mais en les réservant prioritairement aux passoires énergétiques et aux personnes qui n’ont pas les moyens financiers d’entreprendre ces travaux. Des gains à la fois sociaux et climatiques. L’article du Soir en dit plus.

Piétonnier et deux roues.

Le piétonnier a 10 ans. Qui demande le retour des voitures sur le boulevard Anspach ? Le piétonnier s’avère fort fréquenté, de jour comme de nuit. Pas assez bien entretenu au niveau de la propreté et des plantations, avec une offre commerciale peu variée, il peine toujours à attirer les habitant.es du haut de la ville. Si sa population croît légèrement, l’exode d’une certaine classe moyenne se poursuit. En cause, les logements touristiques et les nuisances sonores liées à sa disneylandisation, au profit des touristes. L’article de la RTBF en dit plus.

Une cohabitation revue. Entre piétons et un certain nombre de cyclistes peu disciplinés cela ne s’arrange pas. La Ville compte interdire les vélos et le trottinettes sur la partie la plus fréquentée du piétonnier, renvoyant l’autre partie vers des itinéraires alternatifs pas  encore vraiment évidents. Le statu quo n’est toutefois plus une option pour la Ville. Le débat est ICI.

De l’ordre pour les trottinettes. La Région n’a pas vu venir l’arrivée d’un grand nombre de sociétés de trottinettes partagées. Le chaos fut total et les trottoirs encombrés de véhicules abandonnés. Aujourd’hui fini le Far West, seules deux sociétés ont été retenues et on est passé de 20 000 à 8 000 trottinettes disponibles, avec stationnement dédié, sous peine de poursuite de la facturation du parcours. Certains continuent à contester la transparence du choix opéré.

 

Un futur normal ?

Et si les vagues de chaleur devenaient normales dans le futur? Le retard pris dans les mesures contre le réchauffement climatique en est une explication majeure. En ville il fait déjà facilement 3 degrés de plus qu’en périphérie. Il va donc falloir s’organiser à Bruxelles pour pouvoir y résister. A titre individuel, mais aussi à titre collectif, donc politique.

Si les personnes âgées et les bébés constituent des personnes à risque à privilégier, il y a aussi les travailleurs du bâtiment et de la propreté et bien évidemment les personnes sans chez soi. Dans son éditorial, Fabrice Grosfilley détaille ce qui peut être fait dans l’immédiat chez soi et avec ses voisins. Une solidarité précieuse en ville.

Il évoque aussi des initiatives prise par des villes comme Paris, Lyon ou Athènes, qui publient des cartes de lieux frais: bibliothèques, églises, musées, fontaines… Et Bordeaux et ses brumisateurs. Même en affaires courantes, le gouvernement Vervoort ne pourrait-il pas s’en soucier ?  Jusqu’ici, rien qui permette de dire à chaque Bruxellois : « À moins de 500 mètres de chez vous, voilà un endroit où vous pourrez vous réfugier. »

Brumisateurs mis en route à Bordeaux. Photo Sudouest.

Verdure et paille.

De la paille. Un matériau qui réinvente la maison  et l’isole ? Avec son ossature en bois, son isolation en ballots de paille et ses enduits de terre crue, ce mode de construction commence à se développer. Et pas seulement des maisons privées, mais aussi du public, comme cette école en plein montage à Uccle. La paille fera-t-elle partie de l’architecture du futur ? Une brochure détaillée est disponible sur ce site.

Une capitale verte. Non ce n’est (toujours) pas Bruxelles. C’est Valencia qui a été nommée Capitale verte de l’Europe de l’année 2024, pour avoir amélioré l’environnement et la qualité de vie de ses citoyens et de ses visiteurs, grâce à près de cinq millions de mètres carrés d’espaces verts. Il n’y a pas que le Jardin du Turia, parcs et jardins sont répartis dans toute la ville et parfois bien caché comme le jardin Monforte.

Parc de Forest rénové. Il y a près de 70 ans que ce grand parc n’avait plus connu de rénovation. Restitué dans son aspect historique par Beliris et la commune, il a retrouvé ses sentiers, son mobilier, ses bancs et lampadaires d’époque et même une plaine de jeux. Le jardin de celles et ceux qui n’en ont pas.

photo de la plaine de jeux extraite de BX1

 

Des villes « touristifiées ».

Le 15 juin, plusieurs villes du sud de l’Europe seront le théâtre d’une journée de mobilisations coordonnées contre la « touristification » de leurs territoires. À Barcelone, Lisbonne, Naples ou aux Canaries, le tourisme de masse remodèle les espaces urbains, souvent au détriment des communautés locales.

La lassitude est palpable, et elle s’écrit même sur les murs : les appartements touristiques recouverts de graffitis « tourists go home » sont désormais un paysage familier dans bien des villes. Ce qui est mis en cause une dépendance excessive au tourisme, qui a progressivement chassé de nombreux habitants de leurs logements et de leurs quartiers.

A Bruxelles on n’en est pas (encore) là, mais avec le développement des citytrips, grâce à Airbnb et Ryanair, le centre historique n’en est pas loin. Son bourgmestre rock & roll déploie nombre de grands événements et des podiums musicaux, pour attirer toujours plus de touristes, avec les horeca et les commerces pour touristes qui les accompagnent. Un moratoire ne s’impose-t-il pas avant d’aller plus loin ?

 

3
1