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Des citoyens à l’oeuvre.

A l’écoute des Bruxellois. Suite aux 1000 signatures de citoyens, le parlement bruxellois a dû mettre en place une Commission délibérative sur la Propreté. 45 personnes tirées au sort et 15 parlementaires réunis pendant 5 jours pour formuler des recommandations. Ensuite une deuxième commission se penchera sur la Mobilité. Et puis aussi la proposition de plateforme citoyenne participative de Fatima Zibouh.

Respect Brussels. Cette association citoyenne bruxelloise apolitique organise un rassemblement le 1er décembre à midi à la place Saint-Jean, à proximité du parlement bruxellois. Elle veut un conclave: négociateurs enfermés jusqu’à l’émergence d’une solution. Elle exige que la voix de l’électeur se traduise enfin en action politique. Vous êtes les bienvenus.

S’organiser sans l’État. Nous y sommes contraints en l’absence de gouvernement bruxellois. Mais c’est aussi un livre « Autonomes et solidaires pour le vivant. S’organiser sans l’autorité de l’État » de Juliette Duquesne, qui présentera son ouvrage le 27 novembre 2025 à 20h à la rue du Belvédère 20.

Des citoyens actifs. Nous nous distinguons comme l’un des champions du recyclage de l’UE. Nous avons recyclé 59,5 % de tous les déchets d’emballages plastiques, dépassant largement la moyenne européenne de 42,1 % et surpassant notre niveau de 2013, qui était de 38,2 %. La France (25,7 % et la Hongrie (23 %) sont à la traîne.

Une abstention coupable.

Les 27 pays de l’Union ont poursuivi les négociations sur la loi Climat 2040 pour aboutir à un compromis qui affaiblit la proposition initiale, mais qui a su rassembler la majorité qualifiée requise, sans le « oui » de la Belgique. Un membre fondateur incapable de prendre position par manque de consensus entre ses différents niveaux de pouvoir était cantonnée au rôle de spectateur.

« C’est un recul politique majeur, affaiblissant la crédibilité de la Belgique au sein de l’Union européenne et sur la scène internationale », a estimé  le ministre fédéral du Climat Jean-Luc Crucke (Les Engagés). Il alerte depuis plusieurs mois sur le blocage de la Fandre et sur la montée d’un discours climato-sceptique au sein du gouvernement fédéral, niant les gains économiques et technologiques de la transition.

Quant à la Région de Bruxelles – capitale de l’Europe – elle était toujours en « affaires courantes » puisque sans gouvernement de plein exercice depuis plus de 500 jours. Une image qu’il faudra du temps pour redorer …

 

Une transition positive.

A quoi ressemblera la Belgique en 2050 ? A cette échéance, l’Europe devrait avoir atteint la neutralité carbone. Un objectif qui implique de modifier la manière de produire et de consommer, et qui va impacter le marché du travail. Des métiers vont disparaître, d’autres vont émerger. Quel sera l’impact sur le marché du travail, sur l’offre de formation ?

Selon une étude de Climact et Idea Consult, trois scénarios peuvent être retenus: celui d’un changement majeur des comportements (moins de recours à la voiture au profit des transports publics et alternatifs), un changement technologique (solutions techniques pour réduire l’impact humain sur les émissions carbone) et un mélange de ces deux options. Dans tous les cas de figure, l’impact sur l’économie, la fiscalité, l’emploi, la formation est bien réel mais positif.

45 % du marché du travail et 58 % de la valeur ajoutée créée en Belgique seront impactés par cette évolution. Particulièrement dans sept sous-secteurs différents : le transport, la santé, l’agriculture et l’alimentation, la construction, l’économie circulaire, la recherche et développement, l’enseignement, qui devra être renforcé et sensibilisé aux enjeux du climat et du développement durable. Tout cela est détaillé ICI.

Nous aurait-on menti ?

Selon une enquête du Tijd et du Brussels Times, le gouvernement bruxellois aurai enjolivé ses soldes budgétaires et sa dette. « À Bruxelles, il y a un problème de transparence et un manque de sérieux », tance un haut cadre de la Banque nationale. L’accusation est grave. L’article mérite d’être lu en entier. C’est du sérieux et pas de quoi renforcer la confiance des Bruxellois dans leurs gouvernants.

Par exemple, le gouvernement inclut comme liquidités des soutiens à l’investissement non encore utilisés et conditionnels de la Banque européenne d’investissement et de la Banque de développement du Conseil de l’Europe pour les travaux (à l’arrêt) du métro 3, totalisant 825 millions d’euros. Accusé de « fraude budgétaire », le ministre des Finances Sven Gatz (Open-VLD) réfute les accusations d’abus de crédits européens. S’il n’y a rien de réellement illégal dans cette présentation, le maximum semble avoir été fait pour la présenter de la manière la plus flatteuse possible.

Ce vendredi, l’agence de notation Standard & Poor’s s’apprête à publier une nouvelle analyse sur la situation budgétaire et l’endettement de Bruxelles. Il n’est pas impossible que l’évaluation de la viabilité des finances bruxelloises soit à nouveau revue à la baisse. Cela pourrait coûter cher à Bruxelles, qui risquerait alors de devoir payer des taux d’intérêt plus élevés sur ses nouvelles dettes.

Y serez-vous dimanche ?

Dimanche 5 octobre, une nouvelle Marche pour le Climat démarrera à 13h de la gare du Nord pour se terminer au parc du Cinquantenaire. Encore une ? Mais oui, et heureusement, parce que notre futur mérite mieux qu’une attention distraite. Le contraste demeure saisissant entre les alertes des scientifiques et la lenteur des autorités à prendre les mesures qui s’imposent. Ne parlons même pas de ceux qui restent eurosceptiques, mais plutôt d’une sorte de lassitude, d’un certain « à quoi bon. »

Oui, on a besoin de votre présence à cette marche, parce que chaque année elle est un peu moins suivie. Le temps des 75.000 participants est déjà loin. Cela permet aux ministres de l’Arizona de décréter une pause. Une pause ? Les feux de forêts et les inondations ne font pas de pause et notre pays n’est pas épargné. Notre réseau d’égouts serait incapable de résister à une trop grande multiplication des espèces de déluges, comme nous en avons déjà connu l’un ou l’autre.

Dans un édito du Soir, l’Agence européenne pour l’environnement – instance scientifique indépendante qui fait autorité – dévoile son dernier diagnostic : « Globalement, l’état de l’environnement en Europe n’est pas bon » ; « Dans l’ensemble, la biodiversité est dégradée » ; « La situation s’est aggravée et le mouvement va se poursuivre à l’avenir » ; « La nature n’est pas un luxe, c’est un élément clef tant pour la santé humaine que pour notre prospérité. » Faut-il en dire plus pour exiger de remettre le climat en haut de l’agenda du pays et de l’Europe ? On se verra dimanche ?