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Quel futur pour l’art contemporain ?

Bruxelles a acquis un place importante dans l’art contemporain. Les galeries d’art privées sont nombreuses, grâce à des loyers plus modérés que dans la plupart des grandes capitales et grâce à la présence de nombreux collectionneurs. La ville compte aussi plusieurs foires d’art, qui attirent des amateurs de l’étranger. L’avenir semble donc prometteur pour l’art contemporain à Bruxelles ?

Pas vraiment. La Ville de Bruxelles vient d’annoncer la fermeture brutale de la Centrale of contemporary art, qu’elle venait d’étendre et de rénover à grands frais à Sainte-Catherine. Il s’agirait d’un investissement de plus 500.000 euros, dont nous avons demandé confirmation. C’est pour des raisons budgétaires que cette décision a dû être prise pour cette galerie publique, à qui nous devons plusieurs expositions temporaires de grande qualité. Les réactions sont nombreuses et indignées.

Il y a aussi le Wiels à Forest, qui fait un excellent travail pour l’art contemporain et Kanal – centre Pompidou à Yser, qui déclare la même ambition. Bâtiments acquis tous deux par la Région, qui ne savait trop quoi en faire. Finalement: elle en fera deux centres d’art contemporain. Plus La Centrale, cela en faisait trois. Bruxelles pouvait-elle se permettre cela ? Une première pièce vient de tomber. Qu’en serait-il de Kanal, qui n’a aucune garantie quant à la fin de ses travaux et de ses (énormes) frais de fonctionnement ?

Mieux organiser la participation.

Les récentes réactions spontanées et anarchiques autour du nouveau chantier de la chaussée de Mons à Cureghem, ceux qui ont émaillé le plan Good Move et le retour envisagé du parking sur la place de la Résistance, ont épinglé la frustration des commerçants, mais aussi celle des habitants, leur manque d’information et l’absence de participation efficace. Région et communes s’y sont souvent prises en amateur.

Des affiches rouges – largement incompréhensibles – annoncent des consultations publiques. Tenues en pleine journée, elles ne peuvent suffire pour prétendre avoir consulté la population. Des informations non techniques, des réunions en début de soirée, des retransmissions en direct, des sondages en ligne multilingues, … permettraient déjà de mieux informer, de comprendre les attentes des citoyens, de mieux répondre à leurs besoins et de créer un cercle vertueux de confiance.

Avec sa plateforme participative, la société belge Go Vocal se charge, pour le compte d’autorités locales, de centraliser les données et de diffuser de l’information en vue d’une démocratie locale plus inclusive, plus participative et plus pertinente, en vue d’aider à la prise de décision des autorités. Elle travaille avec plus de 600 villes et organisations de par le monde. Vous en saurez plus sur leurs méthodes ICI et sur leurs domaines d’activité. En voici un exemple cycliste vécu et l’élaboration d’un budget participatif à Chaudfontaine. Le privé à la rescousse du politique ?

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Le pouvoir du fait accompli.

Une demande de permis d’urbanisme prend beaucoup (trop) de temps et le résultat reste imprévisible. Dès lors, un certain nombre de Bruxellois préfèrent passer à l’acte sans introduire de demande de permis. Ils parient sur le fait qu’il y a peu d’inspecteurs et que l’autorité ne découvrira probablement pas l’intervention.

L’arbre est coupé. La terrasse est construite. Le commerce est transformé en bar sans affectation horeca. Si l’intervention est dûment constatée, il leur faudra rentrer une demande rectificative. Si la réponse n’est pas positive, cela se soldera le plus souvent par une amende, parfois par un ordre de retour au pristine état, qui demande parfois un permis de démolition …. pas toujours accordé.

Les lois existent, il faut les appliquer. Il faut des inspecteurs en suffisance et la volonté politique de poursuivre les contrevenants. Sans cela c’est la voie ouverte à la pratique du fait accompli et la négation de l’État de droit. Les exemples sont innombrables.

Des citoyens à l’oeuvre.

A l’écoute des Bruxellois. Suite aux 1000 signatures de citoyens, le parlement bruxellois a dû mettre en place une Commission délibérative sur la Propreté. 45 personnes tirées au sort et 15 parlementaires réunis pendant 5 jours pour formuler des recommandations. Ensuite une deuxième commission se penchera sur la Mobilité. Et puis aussi la proposition de plateforme citoyenne participative de Fatima Zibouh.

Respect Brussels. Cette association citoyenne bruxelloise apolitique organise un rassemblement le 1er décembre à midi à la place Saint-Jean, à proximité du parlement bruxellois. Elle veut un conclave: négociateurs enfermés jusqu’à l’émergence d’une solution. Elle exige que la voix de l’électeur se traduise enfin en action politique. Vous êtes les bienvenus.

S’organiser sans l’État. Nous y sommes contraints en l’absence de gouvernement bruxellois. Mais c’est aussi un livre « Autonomes et solidaires pour le vivant. S’organiser sans l’autorité de l’État » de Juliette Duquesne, qui présentera son ouvrage le 27 novembre 2025 à 20h à la rue du Belvédère 20.

Des citoyens actifs. Nous nous distinguons comme l’un des champions du recyclage de l’UE. Nous avons recyclé 59,5 % de tous les déchets d’emballages plastiques, dépassant largement la moyenne européenne de 42,1 % et surpassant notre niveau de 2013, qui était de 38,2 %. La France (25,7 % et la Hongrie (23 %) sont à la traîne.

La drogue est partout.

Billet d’humeur

La drogue ? mais on serait mieux inspiré en parlant DES drogues. Celles qui envahissent nos vies: les opiacés, le cannabis, l’alcool, le tabac, les médicaments, les protéines des sportifs,  le sucre, les médias sociaux, le porno, les jeux, le streaming, …  des produits qui procurent un certain plaisir, mais développent aussi rapidement des addictions et accoutumances, dont il est difficile de se débarrasser.

Aujourd’hui, les drogues peuvent toucher toutes les catégories de la population. Tous les âges et toutes les classes sociales. A Bruxelles, lorsque l’on parle de drogues, on pense surtout au cannabis, à la cocaïne et au crack, aujourd’hui presque disponibles à chaque coin de rue. Pour certains, la drogue a remplacé le travail. Simples guetteurs ou dealers sont des jobs bien payés. Ils ne nécessitent pas de qualification … mais quelques risques. La commissaire nationale aux drogues veut que l’on s’attaque prioritairement aux vendeurs.

Légaliser et contrôler l’usage du cannabis, pour mieux se concentrer sur les drogues dures ? Ouvrir des centres de consommation à moindre risques ?  Mettre plus de bleu dans les rues ? Le futur de Bruxelles se joue aussi sur les choix qu’elle va opérer en collaboration avec le fédéral. Pour ce qui est de la légalisation de certaines drogues « douces », la balle est dans le camp du fédéral, qui ne l’a cependant pas inscrit dans son accord de majorité.