Archives de catégorie : Economie

Vivre mieux avec moins ?

Dès aujourd’hui, un autre habitat serait possible avec des équipements durables, réparables et à l’impact écologique limité, affirment les militants de la maison low-tech. L’objectif est de s’assurer que les techniques deviennent accessibles à tous et puissent être adaptées au quotidien sans sacrifier le confort.

A l’opposé des smart appartements connectés, bardés de capteurs et d’enceintes, la maison low-tech devrait permettre des économies importantes, notamment en matière d’énergie. Chacun a la possibilité de choisir des équipements durables, facilement réparables et fonctionnant avec des énergies renouvelables, solaire en tête. Aujourd’hui cela nécessite cependant encore un investissement important en argent et en temps.

Des expérimentations ont eu lieu en Bretagne et ont donné lieu à un rapport et une web-série. L’objectif est de s’assurer que les techniques recensées par l’association deviennent accessibles au plus grand nombre. Si l’aventure vous intéresse, Alternatives Economiques en dit plus ICI, même si tout n’est pas transposable en ville.

Le retour du garde manger ?

Un Brussels Auto Show !

« Pas de voitures ordinaires ici, mais des modèles exclusifs alliant luxe et puissance brute. En plus de l’Aston Martin Valkyrie, de la Pagani Huayra, McLaren Senna GTR et plusieurs Bugattis, vous n’avez jamais vu autant d’hypercars, parfois valant plus de 4 millions d’euros ». Le Brussels Auto Show (BAS) entend remplacer le Salon de l’Auto en faisant l’éloge des gros moteurs thermiques. 

Le BAS n’est pas seul à naviguer contre-courant d’une volonté affirmée d’économiser l’énergie. Les journées “Petrolheads” sont là pour les amateurs de très belles voitures à moteur thermique. Très rapides. Et très chères. « Conduisez votre supercar en toute sécurité avec nos instructeurs professionnels. Aucune licence de course requise, aucune restriction de bruit, … ». En une journée, un “Petrolhead day” émet l’équivalent de 6 tonnes de CO2. Soit 26 allers-retours en avion Bruxelles-Rome. Moustique en dit encore plus ICI.

Alors qu’on vous demande de diminuer votre thermostat ou d’isoler votre toiture, comment un gouvernement – qui met la lutte contre les changements climatiques à son agenda – ne peut-il empêcher cet encouragement au gaspillage d’énergie purement ludique et machiste ? Comment les courses de Formule 1 sont-elles encore tolérées à Zolder et à Francorchamps ? Comment les « décideurs » réunis à Davos pourraient-ils agir pour le climat, alors qu’ils ont venus en jet privé et roulent avec des voiture de plus de 2 tonnes ? Un peu de cohérence pour être crédibles svp.

Des règles pour l’avenir de la ville.

Nous sommes tous épris de liberté, mais l’affectation des terrains de la ville ne peut s’envisager de manière sauvage et anarchique, ne peut être laissée au seul bon vouloir des promoteurs et des propriétaires. Les règles d’Urbanisme – ou City Planning – constituent les outils du pouvoir politique pour définir la construction de la ville de demain. Un Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) énonce ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Datant de 2006, notre RRU est obsolète et ne tient pas compte des nouvelles priorités pour la ville: climat, accessibilité, démographie, biodiversité, modes de vie, ville à 15 minutes … et la notion de ville durable.

Le  gouvernement a présenté un nouveau RRU, appelé Good Living. Il a été analysé par des experts, soumis à la population par une discrète enquête publique et critiqué au parlement. Après retour du Conseil d’État, une version définitive devrait être votée en mai … à la veille des élections. Moins de règles et plus d’objectifs qualitatifs semblent être les fondements du nouveau règlement. Mais aussi obligation d’aménager des terrasses pour chaque nouvelle construction, verdir les espaces publics, isoler les façades extérieures, prévoir des espaces pour les cyclistes et les piétons, interdire la démolition de bâtiments robustes et gérer les eaux de pluie.

A côté de ces obligations, on se trouve plutôt face à un règlement qui dérégule, qui ouvre la porte à l’arbitraire. Comment évaluer « un bon aménagement des lieux ? », « une qualité architecturale ? » ou une « conception harmonieuse ? ». Avec la disparition de règles précises, l’appréciation d’un nouveau projet devient très subjective. Pour les citoyens comme pour les promoteurs immobiliers, une grande partie de la sécurité juridique disparaît et l’arbitraire menace. Un point de vue de Steven Van Garsse et un commentaire acerbe d’Inter Environnement Bruxelles vous en diront bien plus.

Consultation citoyenne photo IEB

Un gouvernement dès septembre ?

Des journalistes du quotidien L’Echo se sont livrés au périlleux exercice de prévisions pour 2024. Parmi celles-ci, nous avons retenu celle de la constitution rapide d’un nouveau gouvernement, suite aux élections de juin 2024. « Alors que tout le monde prédisait que les négociations allaient s’éterniser, le résultat des élections précipite les choses. Un nouveau gouvernement prête serment mi-septembre … »

« Ensemble, Vlaams Belang et N-VA ont décroché une claire majorité en Flandre. La Vivaldi ne dispose plus de majorité à la Chambre. Voir le président d’extrême-droite Tom Van Grieken reçu le premier au Palais, juste avant Raoul Hedebouw, président du PTB, crée un électrochoc. Le PS saisit la main tendue par le président de la N-VA Bart De Wever pour «apaiser le pays». Les deux partis peuvent rapidement compter sur le soutien des sociaux-chrétiens. Et les libéraux finissent par suivre.

C’est Paul Magnette, le président du PS, qui décroche le poste de Premier ministre. L’accord, qui combine un programme tourné vers le socio-économique et la préparation d’une autonomie accrue pour les Régions et les Communautés, est négocié en un temps record, en s’appuyant sur ce qui avait déjà été discuté en 2020, quand PS et N-VA avaient été proches de former un gouvernement d’urgence ». Voilà donc ce que des journalistes de L’Echo imaginent pour la Belgique, à la suite des élections de juin.

Une pépinière de talents.

Sous la gare centrale circulent des trains, mais au-dessus de celle-ci, se déploie le plus grand campus numérique du pays et d’Europe. Le départ de son CEO Laurent Hublet, ce « bekende » francophone économiste et philosophe visionnaire, fournit l’occasion de mettre le projecteur sur BeCentral, qu’il a fondé à 33 ans parce qu’il pensait que cette ville internationale était probablement le meilleur labo pour élaborer les technologies de demain.

BeCentral se développe pour devenir une sorte de propulseur de talents, d’idées et de projets créé par les meilleurs techniciens la tech belge. Aujourd’hui 667 personnes travaillent à BeCentral. Ils auraient formé près de 600 000 personnes en Belgique, dont 6.200 nouveaux nouveaux professionnels du numérique. Leurs diplômés sont plus recherchés que jamais par les employeurs de tout le pays et même de l’étranger. Près d’un millier de personnes s’y retrouvent chaque jour dans le cadre de l’apprentissage et de l’entrepreneuriat.

« Notre mission est de faire de chacun d’eux des acteurs de la révolution digitale ». Même sans diplômes, des jeunes doués peuvent y accéder et développer leur potentiel dans cette ruche bourdonnante. Il existe aussi une Fondation Be Central qui aide les enfants à rêver leur avenir et à développer leur créativité, leur esprit critique, leur sens de la collaboration, leur capacité à résoudre des problèmes et leur culture numérique. Bruxelles peut être fière d’accueillir BeCentral.