Bruxelles en rupture de payement ?

Vous aurez appris qu’après Belfius, c’est ING qui a décidé de rompre la ligne de crédit accordée à la Région bruxelloise. Celle-ci pourrait donc se trouver en rupture de payement dès le mois d’avril. C’est du jamais vu. Trends Tendances en dit plus. Certains d’entre vous s’étonnent de la décision de Belfius, une banque aux mains de l’État, dont la vocation (depuis le Crédit communal) est d’être au service des pouvoirs publics.

Vu l’insécurité liée à l’absence de gouvernement, Belfius aurait pu se contenter d’un coup de semonce marqué par une augmentation de ses taux, plutôt que par la fin de sa collaboration, et celle d’ING en chaîne. La Région est donc sans banque. C’est un milliard de liquidités qui s’envolent et qui risque de provoquer, dès le printemps, un « shut down » comme aux USA.

Belfius est détenue à 100 % par l’État belge via la SFPI / FPIM qui “représente” l’État dans la banque, via sa détention du capital. Si l’État reste l’acteur économique, c’est sans ingérence directe dans la gestion quotidienne. Nous en révélons plus ICI. La surveillance de l’État pouvait néanmoins s’effectuer via le ministre des Finances, Jan Jambon (N.VA), responsable de SFPI. Il ne pouvait ignorer la portée de cette décision.

2 réflexions sur « Bruxelles en rupture de payement ? »

  1. Bernard

    Pour celles et ceux qui ont suivi de près la politique de le Région bruxelloise, nous avons eu deux personnes nocives. J’en suis d’autant plus affecté que j’ai une sensibilité de gauche.

    Tout d’abord Rudi Vervoort, juriste, qui aimait faire du vent et à l’égo surgonflé. Il se représentait tant que possible, certain d’être l’homme de la situation. Et pourtant sous ses mandatures la situation ne cessait de se dégrader.

    Ensuite Ahmed Laaouej, beau parleur, qui ne cesse de bloquer les négociations, campé sur ses positions dogmatiques.

    Un shut down en avril ? Tant mieux : le plus vite est le meilleur. Un électrochoc sera peut-être un moyen de nous en sortir.

    Je me suis aussi interrogé : ne serait-il pas possible d’avoir une diffusion audio-visuelle permanente des débats à la Chambre (comme nous l’avons vécu lors de la commission Dutroux). Ainsi leurs enjeux cachés pourraient peut-être leur être moins simples qu’à présent.

    Autre chose : des votations comme en Suisse par exemple. On interroge la population sur de grands choix. MAIS, avant la votation il y a énormément de débats dans les médias écrits, parlés et visuels. Une manière de motiver les gens. Et si les débats sont insuffisants, le Suisse peut faire annuler la votation. Il faut encadrer tout cela évidemment.

    De toute façon on ne peut plus continuer comme à présent car nous sommes dans un sorte de diktat par procuration.

    Enfin, l’Observatoire social est clair : le Belge n’a plus du tout du tout confiance dans ses institutions publiques. Autrement dit, celle ou celui qui viendra nous dire qu’il va « remettre de l’ordre et de la discipline dans tout ça », il a un boulevard devant lui.

    Un retour de 😯 ans en arrière somme toute. Quel gâchis.

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  2. Michel HUBERT

    Merci, Yvan, pour ces précisions. Comme tu l’écris, le Ministre des finances ne pouvait ignorer la portée de cette décision à l’égard d’une des trois régions du pays. J’ai du mal à croire que le seul critère économique a prévalu. Par ailleurs, il semblerait qu’ING ait démenti avoir déjà pris sa décision. On verra si elle sera plus mesurée que celle de Belfius…

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