Quelle place pour l’église catholique ?

Les propos controversés du pape François ont été l’occasion pour Béatrice Delvaux de faire le point avec fermeté. La RTBF pointe divers malaises. La VRT a profité de cette visite pour cerner la place de l’église catholique en Belgique. Elle relève qu’en 2022, on a recensé 173.000 participants à l’eucharistie du 3e dimanche d’octobre, soit environ 2% de la population. Et cela dans un pays dont 50% des habitants se déclarent cependant catholiques.

En l’espace de cinq ans, le nombre de personnes qui se rendent chaque semaine à l’église a diminué de près de 30%. Le nombre de premières communions a régressé de 15%. Deux tiers des enterrements n’ont plus lieu à l’église. Le nombre de prêtres a chuté de 25%. Si le pays reste globalement de culture catholique, la pratique de la foi catholique et la participation aux sacrements diminuent chaque année.

La situation spécifique de Bruxelles n’est pas connue, mais tout porte à croire que la pratique de la religion catholique y est encore plus en chute libre. Elle se voit sans doute dépassée par une population sans religion et par une population de culture musulmane, pas nécessairement pratiquante. Ces chiffres et estimations interpellent. Ils soulèvent aussi la question de la place des religions dans un État neutre et celle des critères retenus pour l’allocation des sommes qui leur sont allouées. Aucune religion ne doit avoir sa place dans la conduite de l’Etat dixit G-L Bouchez.

2 réflexions sur « Quelle place pour l’église catholique ? »

  1. Stéphane LAGASSE

    Je ne pratique plus du tout cette religion dans laquelle j’ai grandi et au sein de laquelle je me suis réengagé adulte après une longue période de rejet.
    Il y a beaucoup à écrire, mais ce que je souhaite défendre ici, outre une séparation totale des religions et de l’état, c’est le respect de toutes les traditions spirituelles et convictionnelles à condition qu’elles n’en rejettent aucune autre. Il y a quelques semaines, à un café philo où toutes et tous sont bienvenus,es, j’ai proposé la question : « les droits humains peuvent-ils remplacer les religions ? »
    Je pense qu’il faut enseigner l’histoire des religions et de la philosophie insérée dans un cours d’une histoire mondiale de notre humanité, avec, pour les conflits, la présentation des faits selon toutes les parties. Convenir à l’échelle de notre humanité ce qui fait notre histoire commune nous aidera à sauver ce qui peut l’être de notre planète sur le point de devenir invivable.

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