Tout de suite une Grande Ville

Billet d’humeur.

Pour sortir Bruxelles de son imbroglio institutionnel – trois assemblées parlementaires, sept gouvernements, 19 communes…  Alain Maskens nous rappelle qu’une première étape peut être mise en place immédiatement par la seule volonté du parlement régional, sans changement de Constitution ni loi fédérale spéciale: une simple fusion des 19 communes bruxelloises en une seule grande ville.

Cette grande ville serait automatiquement dotée de toutes les compétences communales, notamment l’enseignement et la culture, compétences refusées à la Région. Elle serait libérée du carcan communautaire et linguistique imposé aux instances régionales. Son conseil serait élu sur des listes bilingues, avec droit de vote pour tous les habitants. Elle pourrait créer des écoles bilingues ou même multilingues. Cette grande ville aurait des districts ou arrondissements – comme Paris ou Anvers – sur base de frontières communales redessinées et plus équilibrées. C’est le bourgmestre de tous les Bruxellois qui siégerait à l’Hôtel de Ville.

Economies d’échelle, harmonisation des politiques et des services, police unique, cohérence de la gestion, meilleure solidarité entre habitants, ne sont que quelques-uns des nombreux avantages qu’offre une telle formule détaillée ICI dans Demain Bruxsels. Elle devrait permettre de motiver et de solidariser plus d’un million de citoyens autour de projets ambitieux, à la dimension de la capitale de l’Europe.

3 réflexions sur « Tout de suite une Grande Ville »

  1. Mtdp

    Sur le papier c’est parfait et permettrait de rendre la ville de Bruxelles plus efficace, coherente et audible dans le paysage politique du pays. Mais dans notre pays particratique peut on penser que 18 bourgmestre et quantité d’echevins soient prêts à abandonner leurs fonctions, salaires, influence…

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  2. FC

    C’est vrai que ça fait rêver…
    Je vois deux « mais » :
    1/ Je me trompe peut-être mais il faut que la composante VL du parlement vote « pour » (?). Et pourquoi le ferait-il ? Pour que ses représentants soient élus plus difficilement ? Et les partis politiques « communautaires » VL donneront-ils le feu vert ?
    2/ De façon plus globale, je suis persuadé que, concernant la RBC, la politique flamande à long terme – largement appuyée par le peuple flamand – ne vise qu’une chose : la cogestion de la RBC ou, à défaut, le statut quo. L’une ou l’autre possibilité de toute façon assortie d’un impitoyable étranglement financier pour qu’à défaut de (re)devenir un territoire flamand, nous restions en position de demandeur.
    Mais c’est une belle idée alors, quels outils – ou plutôt quels forceps – pour faire avaler cet immense progrès à une Flandre traditionnellement opposée à tout projet favorable aux francophones ?

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  3. C. Verschraegen

    Bonne idée pour le principe. Difficile à mettre en place. Au niveau local de chaque commune, il faudrait me semble-t-il un niveau administratif pour réaliser certaines démarches administratives, sinon le seul centre de Bruxelles sera envahit et difficile d’accès pour certaines personnes. Pas sûr que les politiques y voient là une bonne idée. À creuser pour un futur plus ou moins proche

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