Archives de catégorie : Institutionnel

En sortir par le haut.

La plateforme de recherche sur Bruxelles Brussels Studies Institute a demandé à quatre politologues francophones et quatre néerlandophones de plancher sur un projet de nouveau système électoral adapté à la population bruxelloise d’aujourd’hui. Une population plus diversifiée et qui ne répond plus aux clivages linguistiques hérités du passé.

Des listes bilingues pourraient produire un système plus simple. Pour constituer ces listes, les partis devraient négocier, avant même les élections. Les compromis linguistiques seraient donc déjà intégrés et connus des électeurs. Les négociation devraient s’avérer plus rapides qu’aujourd’hui, avec les deux Collèges. Le poids de chaque vote serait alors aussi le même pour tous.

Les partis d’une même famille politique pourraient se présenter sur une même liste. De grands partis verts, libéraux, sociaux … bilingues, que nous appelons de nos voeux. Les électeurs pourraient plébisciter ou sanctionner des candidats en fonction de leur programme ou de leurs réalisations, qu’ils soient francophones ou néerlandophones. Le projet complet se trouve ICI.

Tout cela serait à négocier en vue des prochaines élections et sous réserve de trouver une majorité des deux tiers pour modifier la loi spéciale.

 

Respect Brussels !

Ce lundi 1er décembre à 12h, les Bruxelloises et les Bruxellois de toutes langues et de toutes origines sont invités à se rassembler place Saint-Jean – face au parlement bruxellois – pour manifester leur indignation à la suite des petits jeux politiques qui paralysent la Région depuis trop longtemps.

Il s’agit d’être là pour montrer que Bruxelles est bien vivante, malgré la zizanie qui règne entre des partis, qui n’arrivent plus nouer les alliances nécessaires pour gouverner la Région. Pour l’association indépendante et multilingue Respect Brussels, c’est une honte qu’il faut dénoncer.

Les finances de Bruxelles, la situation de nombreuses associations, l’image de notre Ville-Région et sa crédibilité face aux banques ne permettent plus de tergiverser. Un conclave au finish s’impose pour former sans délais un gouvernement de plein exercice. Serez-vous là lundi ?

541 jours sans gouvernement, le record de la honte

>>> Démenti: annoncée par la très officielle Agence Belga, ING dément toute décision sur la ligne de crédit accordée à la Région de Bruxelles.

No Kings !

Il n’y a pas qu’aux États Unis qu’un mouvement se développe contre la montée en puissance de nouveaux “rois“ qui promettent de mettre de l’ordre, d’être rapides et efficaces, au prix d’une mise en veilleuse de la démocratie et de l’État de droit. Vous en saurez plus ICI. Trump, Poutine, Xi Jinping, Kim Jong-un, Erdogan, Orban… en sont des exemples marquants, mais pas les seuls.

A une autre échelle, des citoyens soucieux de démocratie commencent aussi à s’élever contre la particratie qui gangrène le débat démocratique et distribue les places utiles à toutes les élections, quitte à la céder pour exercer d’autres mandats. Parmi nos bourgmestres, il en est qui règnent depuis fort longtemps et accumulent les pouvoirs. Les Maingain, Cerexhe, Kir, De Wolf, Moureaux, Dilliès, Close, … en sont quelques exemples.

 « No Kings » est repris en chœur par des partisans d’une démocratie revivifiée. Certains proposent de limiter à deux mandats des postes comme ceux de bourgmestre ou de ministre-président, pour éviter les dérives autoritaires. 10 ou 12 ans ça suffit. D’autres rappellent que représenter le peuple est une responsabilité mais ne doit pas devenir un métier.

photomontage réalisé par un lecteur du blog

The famous Manneken Pis statue in the centre of Brussels.

 

Laisser tomber Bruxelles ?

DaarDaar a traduit un article de l’économiste Jan Wostyn, qui est aussi coprésident de Vista, un nouveau parti flamand social-libéral, qui milite pour un accroissement de l’autonomie de la Flandre et un renforcement de ses liens avec Bruxelles. Certains Flandriens voient toujours Bruxelles comme un boulet que traîne la Flandre et se trouvent dès lors face à un dilemme : flamandiser Bruxelles ou y renoncer totalement. Ce n’est pas le point de vue de Jan Wostyn.

Lui, il va même jusqu’à souhaiter la création d’un fonds « Flandris », auquel serait reversée une petite fraction des impôts payés par les navetteurs flamands et qui serait cogéré par les gouvernements flamand et bruxellois. Ces crédits pourraient ensuite être alloués à des projets touchant aux infrastructures et à la sécurité, dans l’intérêt des navetteurs flamands et de l’économie de la Flandre. Même chose avec les Wallons ?

Jan Wostyn aborde aussi d’autres sujets, comme le succès de l’enseignement néerlandophone à Bruxelles, le vote d’un certain nombre de francophones pour des partis néerlandophones ou encore la nécessité d’une nouvelle réforme de l’État, suite au blocage de la Région de Bruxelles Capitale. Il serait intéressant de connaître la réaction des Bruxellois francophones face à ses diverses propositions pour une ville plus équilibrée entre les deux communautés.

Une franche colère.

Faute de budget, le système des douzièmes provisoires aggrave la dette bruxelloise chaque mois. On en est à plus de 2 milliards, si on ajoute les 300 millions de provisions décidées pour cette fin d’année. L’éditorialiste de BX1 pique ICI une colère contre la classe politique. Colère que certains ne manqueront pas de partager.

« Les négociateurs bruxellois ne cessent de défoncer les dates butoirs les unes après les autres. Les calendriers, les promesses, les annonces… plus rien n’est désormais crédible. Assumez vos responsabilités. Arrêtez de jouer avec un argent qui n’est pas le vôtre. Arrêtez de jouer avec l’avenir de la Région bruxelloise et la crédibilité de notre démocratie ».

 « Vous êtes les dépositaires temporaires du pouvoir, mais vous n’êtes propriétaires de rien. (…). Même si le populisme n’est pas le genre de BX1, moi (Fabrice Grosfilley) qui aime tant la politique et la région où j’habite, j’ose ce matin une formule lapidaire: gouvernez ou changez de métier ».