Un autre vivre ensemble ?

Les prix des loyers étant devenus prohibitifs, un certain nombre de Bruxelloises et de Bruxellois se partagent des appartements ou des maisons. Ces cohabitants ne sont pas toujours bien vus par les propriétaires, qui hésitent à leur accorder un bail. Ils posent aussi parfois problème pour des personnes isolées, qui y perdent leur statut et voient leurs indemnités diminuées en tant que « cohabitants ».

Le « coliving » est une autre manière d’habiter la ville. Là, ce sont souvent des promoteurs qui achètent une grande maison de maître sous-occupée, pour y installer un certain nombre de chambres, qui bénéficient toutes d’une vaste cuisine et d’un grand living commun, parfois équipé d’un billard, d’un grand écran, d’un jardin ou même d’un sauna. Les prix des chambres sont assez élevés, mais comprennent l’accès toutes les facilités et bénéficient de l’entretien des communs.

Il arrive que des riverains se plaignent du bruit, des déchets, de la mobilité, de ces nouveaux habitants, souvent assez jeunes et parfois fêtards. Certains pâtés de maisons se remplissent de colivings, d’Airbnb et autres colocations, qui entraînent une pression accrue sur la vie locale. C’est pour maintenir un certain équilibre, que la commune d’Etterbeek vient de voter un nouveau règlement-taxe sur les logements loués sous forme de coliving. Vous en saurez plus ICI et l’avenir nous dira s’il constitue une solution valable.

photo plate forme détaillée Witco

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2 réflexions sur « Un autre vivre ensemble ? »

  1. robertverstra
    Robert Verstraeten

    Il ne faut pas non plus confondre le « co-living » – manière d’habiter, mais aussi opportunité pour les investisseurs de tirer profit de leurs bâtiments – avec la « colocation », qui est un mode de vie communautaire détourné par le « co-living ».

    La colocation trouve son origine dans la mouvance de mai ’68 et sa recherche d’autres modes de vie. Elle est généralement composée de 2 à 6 ou 8 personnes qui se connaissent ou se choisissent et louent ensemble une maison, voire un grand appartement afin de non seulement pouvoir se loger à un prix abordable, mais aussi de partager une vie communautaire.
    Ils sont généralement jeunes, le plus souvent étudiants et/ou jeunes travailleurs, adeptes de la mobilité douce ou des voitures partagées.
    Les assimiler à de jeunes fêtards bruyants, générateurs de déchets et source de problèmes de mobilité me semble pour le moins réducteur.
    Par contre, comme souligné en début de billet, ces jeunes en recherche d’une autre manière de vivre ensemble sont parfois pénalisés par les règles – appliquées de manière souvent arbitraire – concernant le statut de cohabitant.
    La double peine, en quelque sorte, puisque de plus en plus de propriétaires ont compris qu’il est plus rentable d’investir dans le « co-living » que de louer en l’état leur immeuble à un groupe de colocataires.

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  2. Vincent Carton

    Ne pas confondre co-living permettant à des ménages d’une personne ou des familles monoparentales de se regrouper et de partager certains équipements avec l’Airbnb qui vise des locations courtes concurrentes aux hôtels !

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