Billet d’humeur

Incapables de former un gouvernement, les partis issus des dernières élections régionales se toisent, se raidissent, s’excluent. Les citoyens s’inquiètent et veulent que leur Région soit gérée et arrête d’aller à la dérive, sous l’œil goguenard des ennemis de l’autonomie de Bruxelles. La particratie est-elle consciente qu’elle met en péril la confiance que les citoyens placent dans la démocratie représentative. ?

Le vide du pouvoir inquiète la population et d’aucuns attendent l’arrivée de celui qui nous sauvera de ce marasme. La place est libre. Un sauveur. Un homme providentiel – ou peut-être une femme – qui remettrait les partis à leur place et se donnerait quelques années pour mettre de l’ordre dans la Région et établir un budget, qui tient compte des dettes accumulées par les trois gouvernements Vervoort.

Une fois sa « mission » accomplie, il ou elle pourrait se retirer, mais pourquoi le faire quand on a les pleins pouvoirs ? C’est par les urnes – et non par un putsch –  que sont venus au pouvoir les Trump, les Meloni, les Schoof, les Orban, les Hitler et un jour peut-être les Le Pen et les Van Grieken ? Heureusement, les régimes parlementaires sont plus résilients que les régimes présidentiels, et les systèmes proportionnels plus que les majoritaires. Heureusement à Bruxelles, personne ne semble avoir le charisme et le capital de confiance nécessaires pour risquer l’expérience …