Se mettre à table.

J’avais envoyé un courrier à Rachid Madrane (PS) – ancien président du parlement bruxellois – pour lui proposer d’intervenir dans ce bras de fer qui s’éternise et dont le PS détient la clé. Il ne m’a pas répondu, mais voilà qu’une réponse nette se retrouve sur BX1. Rachid Madrane, qui n’est pas un ami d’Ahmed Laaouej, va à l’encontre de la position du PS sur la N-VA: “Essayons au moins de discuter”. Charles Picqué (PS) n’en pense pas moins.

Il n’y a jamais eu de cordon sanitaire autour de la N-VA, qui est un parti démocratique et qui va très probablement être à la tête du prochain gouvernement fédéral. Bien sûr, pas question que la N-VA impose tout son programme. Le parti aura d’importantes concessions à faire, comme tous les partis qui entreront dans une future coalition. C’est autour de la table que se fixeront les modalités d’un accord de gouvernement. Pas simple évidemment avec le blocage des francophones, selon Groen. Ne s’impose-t-il cependant pas d’entamer sans retard des négociations sans tabous ?

Ne laissons aucune chance à d’autres niveaux de pouvoir de décider du sort de Bruxelles, sous prétexte que les politiques de la Région n’arrivent plus à s’entendre. C’est de Namur que Maxime Prévot (Les Engagésrefuse la fusion des communes, mais affirme qu’il pourrait envisager la fusion des zones de police. Fort bien, mais c’est le bruxellois Christophe De Beukelaer (Les Engagés) que l’on veut entendre et voir à la table. Après les propos radicaux d’Ahmed Laaouej (PS), quel élément neuf pourrait lui permettre de se mettre à table sans perdre la face ?

1 réflexion sur « Se mettre à table. »

  1. Hamid Benichou

    La situation politique à Bruxelles est souvent marquée par des tensions linguistiques et communautaires. Le refus du PS bruxellois de dialoguer avec la NVA soulève des interrogations sur la cohérence de ses discours en matière d’inclusion. Bien que le PS se présente comme un défenseur des droits des minorités et de l’inclusion, sa distance vis-à-vis de la NVA, un parti représentant une partie significative de l’électorat flamand, soulève un dilemme.

    Ce choix semble paradoxal, car en écartant cette voix importante, le PS risque de contrarier ses propres valeurs de tolérance et de dialogue. La stigmatisation de la NVA ne fait qu’accentuer les fractures existantes et nuit à la possibilité d’un véritable dialogue inclusif. De plus, en refusant la collaboration, le PS perd l’opportunité d’influencer certaines positions de la NVA sur des sujets cruciaux comme la politique sociale et l’intégration.
    Face à cette dynamique complexe, le PS bruxellois doit réévaluer sa stratégie. L’authenticité de la lutte contre l’exclusion passe par un engagement à dialoguer avec toutes les voix, même celles perçues comme opposées. Une approche ouverte et constructive est essentielle pour défendre les intérêts de tous les Bruxellois, sans exception.

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