Le droit à la ville des enfants.

La sortie du  film consacré à Maria Montessori remet le projecteur sur la place des enfants en ville. Faut-il s’exiler à la campagne pour leur offrir un cadre de vie sain et stimulant ? Comment s’y retrouveront-ils une fois adolescents ? Une ville « enfants admis » ne peut-elle leur être favorable ? Montessori estimait important de  « raviver les rapports des enfants avec le milieu, pour harmoniser leur conscience avec la réalité extérieure ». Le droit à la ville des enfants.

L’affaire Dutroux et le Covid ont fortement réduit l’espace de liberté des enfants. En dehors des espaces aménagés pour eux de manière souvent très stéréotypée – à quelques exceptions près – où sont donc les enfants dans la ville ? Dans l’espace urbain on trouve de plus en plus des « enfants d’intérieur », contraints dans des logements souvent de taille réduite et désormais absents des rues, devenues trop dangereuses et pleines de voitures. La distance à laquelle ils peuvent s’éloigner seuls de chez eux, s’est drastiquement réduite.

Leur smartphone semble devenu leur principal « terrain d’aventure », un espace rassurant pour tout le monde, mais bien sédentaire et solitaire. Sans confrontation avec d’autres enfants. Élevé à part, en dehors de la cité, de la vie en société, l’enfant n’a donc pas à en apprendre les règles.  Comment en faire un futur citoyen, capable d’interagir avec les autres et de construire un collectif pour faire société ? Le futur de Bruxelles n’en dépend-il pas ?

1 réflexion sur « Le droit à la ville des enfants. »

  1. Selvais

    Je suis particulièrement sensible à votre billet d’aujourd’hui. Ce problème de l’exclusion des enfants, et particulièrement des adolescents, de l’espace public, rues, parcs etc m’interpelle journellement. Certains lieux deviennent ouvertement « enfants non admis ».

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