Billet d’humeur.
L’hégémonie de l’occident semble de plus en plus appartenir au passé à la lecture de Médiapart ainsi que d’Alternatives Economiques – qui y consacre un article – dont ce billet est inspiré. Bruxelles n’échappera pas à cette évolution rapide de la géopolitique, mais avec 180 nationalités et plus de 100 langues parlées, la ville pourrait-elle consolider une place de capitale internationale, au-delà même de celle de capitale de l’Europe et d’une partie de l’Occident. Bruxelles, rendez-vous du monde ?
Pour atténuer le sentiment de « revanche » qui ne cesse de se développer vis-à-vis d’un Occident qui porte en commun l’héritage colonialiste et impérialiste – celui des Européens et des États-Unis – il faudra reconnaître que les valeurs de l’Occident ne sont pas universelles et qu’elles « se sont souvent arrêtées là où commençaient ses intérêts ». Notre exemplarité ne va pas toujours de soi. Avec une population peut-être moins nationaliste et chauvine que d’autres cités, Bruxelles aurait-elle une carte à jouer ?
Sur les 8 milliards d’habitants de la planète moins de 15% vivent aujourd’hui dans ce que l’on nomme l’Occident et d’ici 2050, le monde non-occidental atteindra près de 90 % de la population. Un nouveau monde pourrait émerger. Pour Bruxelles, y tenir une place devra se mériter chaque jour et nécessitera sans doute une certaine modestie, ainsi qu’un intérêt sincère pour les cultures et valeurs non occidentales. Une ville parfaitement imparfaite …
