Les données scientifiques sont sans appel: notre planète a atteint un « point de basculement ». Nous nous approchons dangereusement des « frontières planétaires » – dont certaines ont déjà été franchies – au-delà desquelles un espace sûr pour l’épanouissement de l’humanité ne pourra plus être garanti. Face à cette crise écologique sans précédent, notre rapport à la nature est questionné par les philosophes, anthropologues ou encore par certains économistes.
Et les juristes ? Quelle est la réponse du droit face à ces enjeux ? Sous la pression de l’urgence écologique, le droit ne peut pas fuir sa responsabilité et doit répondre de ses propres échecs. L’environnement est dans un état plus dégradé qu’il ne l’était au moment de l’adoption des premières lois environnementales. Une conclusion s’impose : « le droit a échoué, les écosystèmes ont clairement perdu la guerre ». C’est un article de Cairn Info qui affirme tout cela et le démontre longuement.
Faut-il reconnaître la nature comme sujet de droit ? interroge cet autre article, cette fois de Natagora. Passer d’un objet que l’on s’approprie à un sujet de droit ? Mais que pèsent les droits de la nature face aux intérêts économiques ? Les arbres doivent-ils plaider ? Dans notre droit, la nature n’est pas considérée comme une personne, mais comme une chose, qui ne peut posséder de droits et de devoirs. Et pourtant on peut penser que l’air et l’eau sont des biens communs qui doivent pouvoir être défendus. Sujet de réflexion pour un autre modèle de société ?