Grabuge et violence.

« Une bande de mal élevés ! ». Mal élevés ? à qui la responsabilité ? qui en charge de l’éducation des jeunes ? mais aussi des adultes désignés par ces propos ? On pense aux parents, à l’école, à la société, chargés de transmettre les codes et les valeurs en usage à Bruxelles. Ici, comme ailleurs, l’éducation est-elle la cause de violences ? qu’en est-il des logements exigus ? de l’absence de départ en vacances ? de l’entre soi et du risque de ne pas être à l’aise avec des codes qui ne sont pas le siens ?

Les troubles provoqués par des « jeunes bruxellois » en ville et sur les plages des zones de loisirs ont fait abondamment la une de la presse. Je n’en donnerai ici qu’un seul exemple. Souvent, l’ensemble des jeunes bruxellois est assimilé à une minorité délinquante, dont les actes ne peuvent effectivement être tolérés. Clôtures, contrôles d’identité ciblés, enregistrements, listes noires en sont la résultante. La justice, qui n’arrive plus à sanctionner les petits délits, faute de personnel, renforce chez certains un certain sentiment d’impunité. Les ministres présents à la plage de Gand prétendent vouloir favoriser le dialogue.

Avec plus de la moitié de sa population venue d’ailleurs, Bruxelles se doit d’assumer une responsabilité particulière dans la transmission des droits et devoirs qui régissent le vivre ensemble dans la cité. En ayant tardé infiniment à mettre en place un parcours d’accueil, dont un enseignement obligatoire du français ou du néerlandais – qui n’est pas une punition – Bruxelles ne doit-elle pas multiplier d’autres initiatives pour combler ce fossé au plus vite ?

Grillages et contrôles à Gand Blaarmeersen – Het Laaste Nieuws  © Wannes Nimmegeers

1 réflexion sur « Grabuge et violence. »

  1. de Potter Veronique

    Si j’en juge par l’état dans lequel certains (souvent jeunes il faut bien l’avouer) laissent le parc près de chez moi (mégots de cigarettes, canettes et bouteilles vides, cartons de pizzas et brugers abandonnés autour des bancs et sur les pelouses) tout au long de l’été, cela n’a rien à voir avec le fait de “partir” ou non en vacances. Cela s’appelle “incivilités” et partant “mauvaise éducation”. Les bonnes manières, ce n’est pas une notion mièvre, c’est essentiel pour la vie en commun, voire pour la réussite personnelle et professionnelle. On confond souvent aujourd’hui autorité parentale et brutalité. Je vois des parents qui ne sont plus les chefs de famille chez eux, Et, ayant travaillé pendant plusieurs années comme bénévole dans une école de devoirs, les garçons “bénéficient” d’un préjugé positif (et laxiste) parce qu’ils sont… des garçons, pendant qu’on serre la vis aux filles. Si on n’a pas les moyens de “partir” en vacances (sous le cagnard infernal du Sud ?), il existe des stages sportifs et clubs de sports qui permettent de se défouler voire de partir ailleurs même avec un budget serré.

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